Perfect Blue
7.8
Perfect Blue

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon (1997)

Comment Perfect Blue a prédit l'avenir.

Perfect Blue rentre facilement dans les "el famoso films ki fon réfléchir" mais pour une bonne raison : la date et le sujet.


Perfect blue parle sans détour du "stalking", et bien que ce sujet nous semble commun aujourd'hui, il n'en est pas du même ressort en 98. Internet est à peine à ses balbutiements et est encore quelque chose de niche, qu'on regarde avec une certaine fascination teintée d’innocence.


C'est donc en 98 que déjà dans la tête des créateurs de Perfect Blue née l'idée d'anticipation des conséquences de l'anonymat sur internet et de la liberté absolue. A travers le thème du "fan obsédé" un autre danger est évoqué, un danger insoupçonné qui se révélera par la suite une norme pour nos jeunes têtes blondes : "ne fait pas confiance aux inconnus sur internet" une phrase de prévention normale pour nous aujourd'hui et révélée avant l'heure par Perfect Blue.


Mais Perfect Blue n'est pas une prévention contre le partage de donné, il est une mise en garde sur la profondeur abyssale et vertigineuse d'internet. Tout le monde vous vois. Tout le monde sait ce que vous faite. Et peut être que dans les entrailles infernales de l'enfer numérique se cache, derrière une photo de profil, une personne d'une laideur (une laideur intérieur si macabre qu'elle en devient terrifiante) collecte des infos sur vous, épiant chacun de vos gestes, vole votre identité.


Perfect Blue n'aborde pas que ce thème, il est aussi un avertissement pour les artistes célèbres, car quand un artiste devient populaire certaines personnes se l’approprient, il devient un objet personnel, l’icône d'un culte malsain. Perfect Blue revisite la réalité du fan obsédé, déjà vu plutot par Stephen King dans l’excellent Misery, en rajoutant ce coté anticipation glaçant. Malgré certains de ses défauts et l'abus de scènes d'hallucinations. Perfect Blue reste un excellent film incontournable de l'animation japonaise et du thriller.

Sadisticwave
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 11 déc. 2019

Critique lue 218 fois

5 j'aime

Sadisticwave

Écrit par

Critique lue 218 fois

5

D'autres avis sur Perfect Blue

Perfect Blue
Sergent_Pepper
8

Harcèle-moi si tu veux

Perfect Blue commence sous les ors du spectacle, la pop japonaise et ses codes si spécifiques : habillées comme des poupées, à la fois petites filles et objets de tous les fantasmes grâce à un...

le 27 mars 2014

172 j'aime

24

Perfect Blue
Strangelove
8

L'école des fans

Satoshi Kon, épisode 2. Après être rentré dans son univers de taré avec son film Paprika (que je recommande chaudement), me voilà déjà lancé dans son premier film, Perfect Blue, qui suit les déboires...

le 11 nov. 2013

84 j'aime

5

Perfect Blue
Velvetman
9

Body double

Premier film de Satoshi Kon, Perfect Blue est un coup de maitre salvateur incarnant les déboires schizophréniques d’une artiste s’enfermant dans une paranoïa destructrice. Mima, belle et jeune...

le 20 janv. 2016

70 j'aime

6

Du même critique

Carnets de guerre
Sadisticwave
9

Tonton Papacito.

Un livre respirant l'humour viril et crue de Papacito. Je pourrais vous dire qu'il y a la mêmes intensité que dans ses vidéos (et ce serait vrai.) Mais ça va de temps à autre au de là... Je...

le 15 mai 2019

7 j'aime

1

Perfect Blue
Sadisticwave
9

Comment Perfect Blue a prédit l'avenir.

Perfect Blue rentre facilement dans les "el famoso films ki fon réfléchir" mais pour une bonne raison : la date et le sujet. Perfect blue parle sans détour du "stalking", et bien que ce sujet nous...

le 11 déc. 2019

5 j'aime

Mcfly & Carlito
Sadisticwave
1

Vous n'aimez pas McFly et Carlito (et je le prouve)

Dans ce petit texte je vais exposer une théorie que j'ai en tête depuis quelque temps. Vous n'aimez pas Mcfly et Carlito. Peu importe que vous ayez mis 10/10 vous n'aimez pas Mcfly et Carlito...

le 31 juil. 2020

4 j'aime

3