Harcèle-moi si tu veux
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Tout commence pourtant bien pour Mima qui quitte le monde de la chanson pour commencer, à l'aide de ses agents, sa nouvelle vie dans le monde du petit et grand écran. Mais le réalisateur Satoshi Kon s'apprête à lui faire vivre une véritable descente aux enfers où faux-semblants, schizophrénie, doute, sexe et meurtre entreront en jeu.
Mise en abîme sombre et paranoïaque, Perfect Blue débute comme un simple teen-movie avant de laisser place à un tableau d'une jeune artiste en proie aux doutes, à l'harcèlement de fans douteux et à des visions mêlées à un thriller psychologique qui monte peu à peu en intensité jusqu'à un final haletant. L'atmosphère, d'abord légère, devient peu à peu crépusculaire, désespéré et onirique et la réalisation de Satoshi Kon déborde d'idées, tant dans la mise en place d'indices que dans ses plans.
Les graphiques sont assez simples mais adéquats à l'ambiance mise en place et l'utilisation de la musique est audacieuse, renforçant cette atmosphère sombre et parano. Satoshi Kon maîtrise sa narration et son scénario plutôt complexe pour que le film reste toujours ambigu sans être lourd ou incompréhensible. Régulièrement sous les projecteurs, Perfect Blue pointe aussi la menace internet via l'harcèlement subi par Mima, tout en y abordant le star-système, l'obsession et la folie, se rapprochant du cinéma de Lynch et De Palma.
Thriller d'animation aussi obsédant que parano voire fascinant Perfect Blue s'impose comme un brillant essai où Satoshi Kon malmène son héroïne entre violence, folie et érotisme.
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Créée
le 13 mai 2015
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