Persona est un film grand en tout points.
Tout d'abord, l'image est parfaite, le film pourrait tenir sur la seule qualité d'image. Bergman a une façon à lui de filmer presque parfaite. Le noir et blanc n'est plus une contrainte mais une partie intégrante du film qui participe à sa beauté. D'ailleurs ce film tourné en couleur n'aurait pas eu la même profondeur.
Ensuite, l'histoire du film n'est pas à proprement parler exceptionnelle mais la vision psychanalytique que nous propose Bergman donne plus de profondeur au film. En intitulant son film Persona, Bergman prévient le spectateur et l'aiguille sur le sens de son film. Il fait appel par ce titre à la psychologie analytique (la psychologie jungienne). Chez Jung, la Persona représente le masque social, ce masque préfabriqué que s'applique l'homme en société. Le moi peut avoir tendance à s'identifier au masque plutôt que de reconnaître sa spécificité profonde. Ainsi, Elisabeth Vogler pour se détacher de sa persona décide de ne plus parler. Le film expose la relation avec son infirmière lorsqu'elles sont isolées sur une île. Dans cette relation apparaît le désir à l'identification à l'autre que Bergman a su filmer avec brio.

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le 9 mai 2011

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Estrobir

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