Planète Gros Nibards

Pour les amateurs de tripailles et de poitrines opulentes, il n’est pas nécessaire de souscrire un abonnement chez PornHub ni même d’attendre que votre copine parte travailler. L’ami Jonathan est là pour veiller au grain d’autant que y a pas de mal à se faire du bien. Si vous êtes en manque de dépaysement et que vous voulez passer du bon temps sans vous faire poirer par vos enfants, on connaît bien quelques divertissements affriolants. Et il faut bien avoir conservé un esprit d’adolescent pour apprécier un film aussi déviant que Pervert ! œuvre hommage à la sexploitation couvert par les œuvres de Russ Meyer tel que Faster Pussycat Kill ! Kill ! auquel il emprunte d’ailleurs le même décor ainsi que le personnage du fils un peu naïf. L’histoire est celle de James, un étudiant toujours puceau qui vient passer ses vacances d’été chez son pervers de père qui se complaît dans la sculpture macabre de quartier de viande et de bidoche faisandés. Hezekiah c’est son nom, rencontre un certain succès auprès de la gente féminine en s’affichant avec une blonde plantureuse aux seins siliconés. Son rejeton qui de son côté n’a jamais été très doué pour draguer les filles, va enfin pouvoir prendre du bon temps et assouvir ses fantasmes sous la mégarde du patriarche puisque Cheryl n’est pas insensible à son charme. Mais lorsque son père va s’en apercevoir, une violente dispute va éclater, et Cheryl va disparaitre sans que l’on sache vraiment qui blâmer.

De ce postulat débile digne d’une série Z, Pervert ! verse dans le grotesque assumé, où il n’est pas inconvenant de regarder des gens baiser ou bien de voir une bombasse danser à poil dans un désert austère. Le film a été tourné dans les mêmes conditions qu’à la belle époque des films d’exploitation « grindhouse », en seulement 12 jours de tournage sous une chaleur de plomb avec un budget dérisoire avoisinant les 50 000 dollars. Faute de pouvoir rivaliser face à une authentique série B, Jonathan Yudis sait faire preuve d’ingéniosité d’autant que le réalisateur possède assez d’idées débridés et de gaieté fussent-elle exprimer par un redneck homosexuel pour conférer à son œuvre une réelle authenticité. Quand d’autres s’évertuent à vouloir reproduire l’imagerie organique et sale de ce type de productions avec des filtres au montage, Yudis se donne du mal avec une vieille caméra 16 mm. Et s’il fallait encore vous en convaincre, sachez que le film est particulièrement généreux en poitrine dénudé, humour trash et scènes gores avec un casting de personnages stéréotypés enchaînant les situations cocasses et décomplexé. Entre séances de shoot dans le bébé, animosité viriles, maraboutage foireux, et bite tueuse, Pervert ! parvient habilement à remplir le cahier des charges que tout amateur de bisserie à l’haleine vinassé devrait apprécier pour cet débauche d’insolence frondeuse, sa jovialité communicative et cet esprit purement artisanal de débrouillardise fauchée et bringuebalante comme une belle grosse paire de loches.

Et vive, vive, vive les gros nichons ! Les paires de seins comme des ballons !