Jean-Paul Belmondo en flic aux méthodes radicales, Henri Verneuil derrière la caméra, un Paris by night typique des seventies, une R16 qui caracolent sur le macadam, des 504 Peugeot, des déesses, un tueur avec un œil de verre, et des cascades de « oufs » en veux-tu, en voilà ! Nous sommes dans le cinéma d’exploitation frenchie pur et dur des années 70.
Plutôt bien réalisé par un Henri Verneuil qui disposait alors des budgets les plus confortables, ce Peur Sur La Ville est devenu culte grâce aux acrobaties de l’acteur français casse-cou par excellence qu’était Jean-Paul Belmondo.
Le scénario est plutôt basique et c’est surtout dans une certaine démesure, dont des cascades servant plus de véhicule aux prouesses physiques de note bébel national qu’au script lui-même.
C’est toujours un plaisir de revoir ce film, qui est avant tout un grand spectacle décousu sans autre prétention que de donner à manger au public friand de sensations fortes.
Même s’il met en avant un certain réalisme avec cette peinture d’un Paris de l’époque Giscardienne, sans obnubiler de parler de sujets sociaux déjà d’actualité comme le problème des réfugiés, les petites frappes aux allures de dandys et la hiérarchie opportuniste, le film demeure une simple série B qui en dehors de son côté spectaculaire ne propose pas grand-chose d’intéressant. On est loin de l’univers noir des meilleurs polars de Claude Sautet par exemple.
A noter une bonne prestation du toujours flegmatique Charles Denner.