La Boucle est Bâclée

Si il n'est pas à proprement parler le dernier film de la série (un cinquième volet sortira en 2017) ce Phantasm 4 datant de 1998 est le dernier film réalisé par Don Coscarelli marquant si ce n'est la fin de la saga du moins celle d'un cycle débuté 20 ans auparavant.

Après les débordements gore du second volet et les digression humoristiques du troisième ce Phantasm 4 revient bel et bien vers un esprit plus sérieux, plus premier degré en se rapprochant du tout premier opus mais souvent pour le pire et rarement pour le meilleur. Nous baladant entre divers univers, dimensions et temporalité ce quatrième volet se perd beaucoup et ne trouve finalement pas grand chose si ce n'est l'ennui d'autant plus mortel que le film est d'une lenteur assez agaçante. Car si le rythme lancinant et cotonneux du premier film servait grandement son ambiance horrifique de cauchemar éternel il n'est ici au service de rien le film abandonnant totalement ses univers gothique et morbides de cimetière et funérarium... Coscarelli visiblement un peu en manque d'inspiration recycle jusqu'à l’auto citation parodique des éléments des films précédents comme l'explosion de voiture ou Reggie qui trouve une gonzesse sur le bord de la route et la conduit dans un motel dans l'espoir de faire des galipettes. On retrouve aussi les nains encapuchonnés mais ils apparaissent dans le récit sans aucune justification tout comme l'épisode confrontant Reggie à un flic zombie (??). Même les sphères métalliques tueuses ont perdues toute leur aura et dangerosité. La bonne idée du script qui fait remonter le temps à nos héros afin d'élimer le tall man alors qu'il n'est encore qu'un humain ordinaire est elle aussi exploité par dessus la jambe et n'aboutira finalement à rien. Le meilleur de ce quatrième opus reste finalement l'utilisation de nombreuses scène coupées du premier Phantasm qui donne une vraie dimension émotionnelles à ses flash-back ou voyage spatiaux temporels. Le tall man n'aura jamais été aussi peu effrayant que dans ce dernier opus et tout les personnages de Reggie à Jody en passant par Mike deviennent limite horripilant dans les caricatures dans lesquels ils ont finis par s'enfermer.

Loin d'être le bouquet final attendu, Phantasm 4 est un pétard mouillé limite prétentieux qui tourne en rond dans une spirale d'ennui jusqu'à l'épuisement.