Rêves en boucle

Un épisode pour les nostalgiques j'ai l'impression. Ce qui est marrant, c'est de voir les acteurs vieillir. Dommage que l'auteur ne joue pas davantage avec les années qui passent dans son récit, surtout ici où l'intrigue fait directement suite au précédent volet : c'est perturbant de voir tout le monde avec plus de rides, même s'il n'y a que 4 ans de différence.

Le récit n'est pas aussi généreux que les deux précédents volets. Il reste sympa, permet quelques belles situations, mais on est vraiment loin de l'aspect délirant souhaité. En fait, on est plus proche du premier film auquel celui-ci renvoie sans cesse (c'en devient un peu gênant, même si je n'ai que peu de souvenirs du premier) ; c'est tout de même intéressant dans le sens où cela sert parfois de moteur narratif et non comme un flashback gratuit (par exemple la scène de la pendaison prend un tout autre sens, le Don tentant de créer un sorte mise en parallèle, puis de boucle). Ça manque aussi un peu d'idées au niveau du fantastique : on retrouve les éléments habituels (y compris le running gag du sang qui tombe dans la bouche de Reggie) mais on en attend un peu plus, de nouveaux éléments.

La mise en scène est réussie. Les CGI ne sont pas très réussis, mais le Don limite les dégâts au maximum, privilégiant comme toujours les effets mécaniques. Et ceux-là sont bel et bien réussis. Le récit offre aussi quelques moments plus expérimentaux que le Don maîtrise (disons que c'est bref, donc ça aide, mais on sent qu'il n'excelle pas tout de même). Le travail de la lumière est agréable. Les acteurs s'amusent toujours autant, qu'ils soient bons ou mauvais. Et on se sent un peu intégrés dans cette famille avec ce film qui fait appel aux connaissances de la saga. Cela fait donc plaisir.

Bref, c'était sympa. Je suis curieux de voir le dernier opus de la saga qui n'a malheureusement pas été réalisé par le Don (mais pourquoi?).