le 13 juil. 2018
La Beauté du Diable.
Il est des films qui, pour des raisons souvent inexplicables, vous attrape pour ne plus jamais vous relâcher, en bien comme en mal. Des films vous forçant à l’introspection tant ils touchent à votre...
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Déjà quand je regarde l'affiche, je ne comprends pas.
Je ne comprends pas où je vais ni où Dario Argento souhaite m'emmener. Je suis censée voir un giallo, mais l'affiche me fait davantage penser à Legend de Ridley Scott ou autre chose du même type.
Me voilà donc partie sur les traces d'un tueur en série, massacrant des jeunes filles.
J'ai un peu peur. La scène d'intro me pose problème. Une jeune fille de moins de 15 ans, seule, qui entre dans une maison inconnue, après avoir sonné et frappé à la porte plusieurs fois, sans obtenir de réponse.
Sérieusement, qui fait ça ? Je ne dis pas que tout doit être parfaitement réaliste au cinéma, mais là, ça me paraît un peu gros et même un tantinet facile. Je suis perplexe. Mais je continue mon aventure.
C'est très décousu. A l'image de la BO, ça part un peu dans tous les sens.
Mais cette étrange poésie à la Lewis Caroll commence à vraiment me toucher. C'est une fable macabre rappelant Alice au pays des Merveilles. Une jeune fille loin de chez elle, égarée dans un monde étrange y rencontre le personnage de Donald Pleasance, sorte de Chapelier Fou, accompagné d'un chimpanzé.
J'y retrouve des éléments caractéristiques du cinéma d'Argento. A commencer par la figure de la frêle et pure jeune fille triomphant du mal. Une version plus féministe de David et Goliath. Le personnage de Jennifer rappelle étrangement celui de Suzy dans Suspiria, figure de l'innocence, le plus souvent vêtue de blanc ou de couleurs claires. J'y retrouve également ce cinéma sensoriel. Ca grouille (avec ma phobie des insectes, je ne pouvais pas rêver mieux), les sons sont stridents, intenses. Et puis tous ces effets pratiques, que beaucoup considèrent comme ratés me mettent mal, j'ai sincèrement une boule au ventre. Je l'avoue, je suis terrifiée. Mon allergie au CGI se faisant de plus en plus persistante, je me rends compte qu'Argento est un grand maître, et que rares sont ceux qui peuvent lui tenir le menton. Il a compris une chose essentielle. La peur ce n'est pas l'effet de surprise provoqué par un jumpscare que l'on aura oublié dans 10min. La peur se créee, elle se fabrique avec les mains. Il faut être un artisan pour créer la peur, cette boule au ventre et cette paranoïa qui vous maintiendra éveillé sous votre couette.
De nombreux éléments esthétiques ainsi que certains personnages du film ont d'ailleurs été pompés par un jeu vidéo, dont le nom m'échappe.
Alors oui, Phenomena n'égale pas un Suspiria ou un Profondo rosso, dans l'exécution technique ni dans la cohérence du scénario, mais il a le mérite d'être à ce jour, le seul film d'horreur qui m'a vraiment fait peur et qui m'a fait comprendre ce qu'était réellement la peur.
J'ai sincèrement envie de revoir Phenomena, je sais qu'un jour j'y arriverai.
Pour cela je dois passer au delà de ma peur, et affronter la peur d'avoir peur.
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Créée
le 5 mai 2025
Critique lue 19 fois
le 13 juil. 2018
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