Vioc populi
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Dans ce film mettant en scène une famille dont les vieux parents ruinés deviennent soudainement objet de répulsion de la part des enfants, le cinéaste Leo McCarey a su intelligemment éviter le parti pris.
En effet, tour à tour, les enfants (et leur famille respective, c’est-à-dire mari ou femme et enfant) autant que leurs parents faillissent si bien que l’on excuse facilement ceux qui rejettent la présence trop encombrante des anciens et ceux qui se plaignent de ne pas être assez bien traités. Tout cela vu sous l’angle de la bienséance, bien sûr, car à cette époque cinématographique-là on n’aurait jamais osé être trop conflictuel ni choquer le public, même si ici la situation s’y prêtait ; tout reste donc assez lisse, sans âpreté, cordial – tout le contraire de ce qu’en aurait fait un Vinterberg par exemple.
Mc Carey réussit donc à créer de l’empathie à l’égard de tous les personnages, y compris la servante. Cependant, dans ce final en feu d’artifice où, après une période d’absence leur rappelant leur jeunesse prénuptiale, les anciens futurs mariés se retrouvent par un effet de circularité dans le même hôtel où ils avaient passé leur lune de miel, c’est à ces aïeux que le cinéaste rend hommage dans des scènes mémorables comme la promenade en voiture de luxe ou au bar de l’hôtel. L’émotion, quoique contenue, entre empathie, pitié et pathétisme, y est très forte : ces vieux universels jouissant innocemment de leurs derniers instants de bonheur nous touchent au plus profond de notre âme d’être humain, nous rappelant aux souvenirs des nôtres et nous renvoyant à propre finitude.
7.5/10
Créée
le 11 juin 2021
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