Ponniyin Selvan. Ce film, je l'attendais pour plusieurs raisons. Déjà parce que Mani Ratnam rêvait de le faire depuis des années et qu'il avait déjà failli réussir il y a quelques années et qu'il est mon réalisateur indien préféré. Et surtout parce que depuis que j'ai vu le documentaire sur Arte à propos de l'empereur tamoul Raja Raja Chola que j'ai vu en 2006, je me suis passionné par son histoire et ai même visité par deux fois le temple qu'il a fait construire à Tanjavur. Et que le roman de Kalki Krishnamurthy a beau fictionnalisé l'Histoire, il n'en reste pas moins considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature tamoule.


Et son adaptation cinématographique est à la hauteur de sa réputation. Alors, si vous attendez un film épique à la Seigneur des Anneaux, vous serez complètement déçu, parce que cela n'intéresse pas Mani Ratnam (et qu'il ne sait pas les filmer - et encore, ce n'est pas ce que j'ai vu de plus catastrophique dans le cinéma indien qui sur cet aspect est au même niveau que le cinéma US des années 80) qui préfère se concentrer sur les intrigues politiques et autres complots visant à renverser l'empereur en place, et là, vu que j'adore cet aspect là, j'ai pris un pied d'enfer pendant près de trois heures. Alors certes, un peu comme dans Game of Thrones ou le SDA, il faudra sûrement un ou deux visionnages supplémentaires pour pleinement remettre qui est qui et apprécier toute la subtilité du film, mais l'essentiel est déjà acquis.


Et surtout, le film offre des tonalités qui diffèrent en fonction des protagonistes que l'on suit : austère avec la belle mais dangereuse Aishwarya Rai, tragique avec Vikram, espiègle et aventureuse avec le vaurien à la Han Solo Karthi, ou très solenelle avec Jayam Ravi, un des pires acteurs tamouls qui devant la caméra de Mani sir, arrive subitement à savoir jouer.


Et dès que l'on s'écarte des batailles, le film est magnifique quand il se pose avec cette somptueuse photographie de Ravi Varman. Quant à la musique d'A.R. Rahman, si elle n'est pas aussi grandiose que dans ses chefs d'oeuvre, elle reste très agréable à écouter.


Bref, Ponniyin Selvan : Part I m'aura passionné du début à la fin grâce à ses personnages forts et charismatiques (une place de choix pour les femmes) et ses intrigues dans les hautes sphères du pouvoir de la dynastie Chola. Un grand moment!!

DanielOceanAndCo
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vus au ciné en 2022 et Mes critiques dans l'ordre chronologique

Créée

le 11 oct. 2022

Critique lue 259 fois

3 j'aime

Critique lue 259 fois

3

D'autres avis sur Ponniyin Selvan: Part 1

Ponniyin Selvan: Part 1
Ganesh78
7

Intrigues politiques au pays des Tamouls

Avant de commencer ma critique , une petite remarque :Si vous vous attendez à voir un film épique à la RRR ou encore la saga Baahubali , avec de l'action bourrine "over the top" mais jouissif toute...

le 2 oct. 2022

2 j'aime

Du même critique

Luca
DanielOceanAndCo
5

Critique de Luca par DanielOceanAndCo

Arf, je suis embêté parce que d'un côté, il n'y a pas grand chose à reprocher à Luca, le dernier né des studios Pixar qui est le deuxième à la suite à débouler sur Disney+ en omettant une sortie en...

le 5 déc. 2021

27 j'aime

8

The Tomorrow War
DanielOceanAndCo
3

The World on the Edge of Tomorrow because of Predator Aliens from Jurassic

Pour moi, il y a deux manières de découvrir The Tomorrow War - outre le fait qu'il aurait mérité d'être vu sur grand écran mais là, c'est un autre débat - soit tu le mates avec ton cerveau en off et...

le 5 déc. 2021

20 j'aime

6