Ponyo sur la falaise par elfhir

Ponyo sur la falaise, un film de Miyazaki différent des autres, et pourtant empruntant un peu aux autres aussi.

Comme dans Mon voisin Totoro, il n'y a pas de méchant. L'aventure est provoquée par la magie de Ponyo, et il faudra aussi retrouver ce qui était perdu : un membre de la famille. Les ingrédients sont là pour une aventure enfantine !

Comme dans le Voyage de Chihiro, on a des créatures marines étranges, un certain personnage motivé par ses responsabilité et ses pouvoirs magiques, qui doit assurer l'équilibre, et donc montrer une certaine sévérité.

Comme dans Nausicaä de la vallée du vent et Laputa : le château dans le ciel, on a un générique d'introduction très animés et colorés, qui semble nous faire voyager dans la légende.

Mais voilà, Ponyo et Sôtsuke devront se débrouiller seul (contrairement à Satsuki et Mei dans Totoro et Chihiro) et l'aventure n'a pas d'ambition écologique ou politique comme Nausicaä et Laputa. Les personnages secondaires sont gentils, mais pas ils apportent assez peu d'impact ou de questionnement sur la vie qui puisse parler aux grands enfants. Que ça soit la mère de Sôtsuke ou le père de Ponyo, les retraitées ... ils laissent grande place aux héros : les deux enfants.

Le dénouement est assez prompt, sans vrai tension, on ne sent pas une once de morale. Les êtres magiques laissent leur enfants choisirent si facilement leur vie ? Admettons !
Une histoire qui est au fond est aussi folle que celle de Totoro ou celle de Kiki. Une bande originale cette fois-ci discrète de Hisaishi qui ne m'enchante qu'au trois-quart. Le thème de Ponyo est sympa, mais il est bien le seul malgré un accompagnement juste de toutes les autres scènes.

Au final, un très beau film, coloré, plus beau que certains anciens films, réunissant les mêmes ingrédients mais essayant une autre recette qui ne sera pas mon plat préféré.