Deux mecs malchanceux en tout, en travail, en amour, vont cambrioler une banque, alors qu'ils sont totalement novices en la chose, ce qui fait que la prise d'otages ne se passera pas comme prévu.
En voyant ce film, très court, à peine 1H20, il se dégage deux parties. L'une présentant ces deux types, Daniel Auteil et Gérard Jugnot, puis le hold-up qui foire de par leur amateurisme, et où rien ne se passe comme prévu. Alors, ça fait penser à Un après-midi de chien, dans le sens où ce sont deux pseudo-gangsters, mais ça rappelle surtout le café-théâtre du début des années 1980. D'ailleurs, c'est tiré d'une pièce éponyme, et ça se voit clairement dans cette seconde moitié.
Mais ça reste vraiment sympathique, Daniel Auteuil et Gerard Jugnot dans des rôles qu'ils ont joué des tonnes de fois à cette époque, Isabelle Mergault qui apparait seins nus, et la superbe Elisa Servier qui héberge à un moment donné les deux hommes, mais à condition que Daniel Auteuil lui fasse sans arrêt l'amour en guise de loyer ! On voit bien qu'ils ne sont pas méchants, qu'ils essaient de faire leur trou au début des années 1980, où le chômage commençait à atteindre 3 millions. Avec une réplique assez drôle de Gérard Jugnot, quand ils vont être expropriés de leur appartement, qui se demande de quoi leurs vies vont être faites sans téléviseur.
La deuxième partie, donc à la banque, après une préparation au braquage très amateur, et on retrouve des têtes connues comme Anémone, François Perrot, et l'amusant Jean-Pierre Castaldi qui tombe dans les vapes dès qu'il est en présence de la mitraillette (en plastique) de Jugnot, alors qu'avec son physique, il pourrait l'amocher sans soucis.
Ça n'est pas du grand cinéma, mais on voit qu'Edouard Molinaro essaie de sortir du carcan, avec une scène de poursuite finale dans Paris, ou la première partie, mais ça reste amusant, parlant en substance des jeunes des années 1980 dans la merde, mais sur un ton comique.