Ce film est un excellent exemple de la comédie dramatique romantique américaine de la fin des années 90, élevé par des performances d'acteurs de premier ordre. Le réalisateur James L. Brooks parvient à jongler habilement entre le rire et l'émotion, même si l'ensemble, parfois, frôle la facilité.
Les Points Forts
- Jack Nicholson et Helen Hunt sont absolument impériaux et méritent pleinement leurs Oscars. Nicholson, en écrivain misanthrope et obsessionnel compulsif (Melvin Udall), est fascinant de vulgarité et de vulnérabilité. Helen Hunt, en serveuse mère courage, apporte la chaleur et le centre moral nécessaire à ce tourbillon d'excentricité.
- Le scénario est brillant dans ses dialogues, offrant des répliques cinglantes et mémorables. La façon dont Melvin interagit (ou plutôt, agresse) son entourage est à la fois choquante et extrêmement drôle.
- Le film aborde les thèmes de la maladie mentale et de la solitude avec une certaine sincérité, évitant souvent la mièvrerie pour préférer l'honnêteté brute. La relation entre Melvin et Carol est atypique et touchante dans sa lente évolution.
Les points faibles
- Malgré l'excellence des acteurs, l'intrigue peut parfois sembler un peu trop "hollywoodienne" dans son déroulement. La transformation de Melvin est un peu trop rapide et prévisible vers la fin, laissant un goût de résolution un peu trop facile pour un personnage aussi profondément dysfonctionnel.
- Certaines scènes, bien qu'amusantes, s'étirent inutilement et le film dans son ensemble aurait bénéficié d'un montage plus serré.
Conclusion
Pour le pire et pour le meilleur est un film qui mérite d'être vu avant tout pour ses acteurs. C'est une comédie imparfaite mais qui fait mouche par sa capacité à nous faire aimer un "sale type". C'est divertissant, bien écrit, mais pas tout à fait un chef-d'œuvre en raison de quelques concessions à la formule romantique. Un excellent moment de cinéma.