Pour une poignée de dollars par Kroakkroqgar
‘Yôjinbô’ d’Akira Kurosawa proposait une série de caractéristiques propres aux codes du western et c’est ce que Sergio Leone a su déceler et réemployer dans ce remake sans écarts.
De fait, l’intrigue suit la trame initiale, en ne s’écartant de l’œuvre du cinéaste japonais que sur certains détails. En fait, ‘Per un pugno di dollari’ représente un second visionnage de ‘Yôjinbô’, et on regrettera que les points de divergence ne soient pas plus évidents. Les principales différences s’appliquent au personnage principal, qui tient un rôle moins obscur dans ce western. Uniquement animé par l’argent, puis par une bonté surprenante pour Marisol, et enfin par la vengeance, ses intentions sont plus limpides que dans le récit original.
Malheureusement, Sergio Leone reprend également la faiblesse du rythme de ‘Yôjinbô’. Alors que l’œuvre ne dure qu’une heure et demie, la deuxième partie du récit (après la capture du personnage principal) traîne particulièrement en longueur.
Toutefois, l’un des nets avantages de cette nouvelle version tient au talent du réalisateur. La mise en scène parfois magnifique, la bande-originale encore une fois excellente d’Ennio Morricone, le charisme de Clint Eastwood : tout cela fait de ‘Per un pugno di dollari’ un bel objet cinématographique, en dépit de son rythme bancal.
Un remake de ‘Yôjinbô’ encore imparfait.