Nouveau terrain de chasse pour le predator.

Cette suite du film culte Predator de John McTiernan a malheureusement subi le même sort que celui de la suite du premier Alien de Ridley Scott, une mauvaise reconnaissance d’un film et de son contexte bien repris. Il est certes difficile de faire quelque chose d’aussi réussi qu’un premier long-métrage qui a marqué les esprits mais pas impossible de retranscrire un univers et d’appliquer ce qui marche le mieux, le divertissement. Ayant à peine sortir le cinquième volet de la série de films horrifiques Freddy, le réalisateur Stephen Hopkins s'est montré comme un cinéaste tout à fait compétent pour reprendre le travail qui a été fait par son confrère du premier volet. Celui-ci fait aventurer un des monstres les plus cultes du cinéma dans un milieu urbain bourré de membres de cartels et de flics téméraires. Des personnages pas aussi bien équipés que ceux du premier volet pour affronter une telle créature mais intéressant à les voir lors d'une confrontation abrupte avec le predator, par leurs propres moyens physiques et matériels.


La première chose qui est plutôt bien étudiée dans cette suite, c’est l’insertion du prédateur dans la ville de Los Angeles, une cité où le chasseur peut trouver moult cachettes et tendre des pièges à n’importe qui et à n’importe quel moment. Rien que ça, le suspense est déjà garanti pour nous terrifier à des moments opportuns. Le film est à regarder comme une folie qui nous saisit et qui nous harpe solidement, surtout que le cinéaste anime vraiment son monstre comme si c’était lui le chasseur et la population, ses proies. L’une des tâches les plus délicates à accomplir pour le cinéaste était sans doute de manifester un personnage principal aussi charismatique que celui interprété par l’étonnant Arnold Schwarzenegger. Je n’ai rien contre Danny Glover mais ce n’est pas sans doute pas lui que j’aurais choisi pour faire de lui une présence estimable. Un peu trop bourrin, intrépide et grossier, ça m’a fait tout de suite penser à son personnage du flic tranquille et colérique Roger Murtaugh dans les films de l’Arme Fatale.


Après, ce dernier n’est pas trop dérangeant, il campe le rôle d’un flic qu’on peut repérer dans la plupart des villes américaines. Et il est accompagné par quelques célébrités satisfaisantes comme Gary Busey et Bill Paxton. L’importance, c’est surtout comme Stephen Hopkins allait nous émerveiller et comment il allait échauffer une confrontation sévère et sanguinaire, à l’image d’un massacre effroyable. Et on peut dire que ce dernier maîtrise très bien le genre horreur, le sang coule à flots, les cadavres tombent sans arrêt et le monstre est un vrai danger public. Il n’a pas peur de positionner sa caméra là où c’est le plus écœurant, avec des plans qui nous dépassent. De plus, l’action est totalement omniprésente, elle nous lâche plus, ce ne sont que des courses-poursuites et des affrontements qui s’enchaînent à un rythme effréné, en particulier pendant les 20 dernières minutes du film. La mise en scène est bien foutue, le monstre est exploré à fond de ses capacités high-tech et on retrouve bien un état d’esprit assez similaire à celui du premier. Je n’ai vu que du divertissement et du spectacle terrifiant, pas aussi acceptable que le premier mais c’est une suite plutôt convenable. 7/10



Ok ! C’est qui le suivant ?


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le 11 oct. 2018

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LeTigre

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