Le lexique du temps
Les nouveaux visages du cinéma Hollywoodien se mettent subitement à la science-fiction. Cela devient-il un passage obligé ou est-ce un environnement propice à la création, au développement des...
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le 10 déc. 2016
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C'était il y a un peu moins de 20 ans. Un réalisateur québecois signait un premier film surprenant au titre énigmatique : Un 32 août sur la terre. Pas un film de SF mais Denis Villeneuve montrait déjà une belle maîtrise de la narration, pas forcément linéaire. Depuis, le cinéaste a grandi en se colletant à plusieurs genres avec des réussites majeures : Polytechnique, Incendies, Sicario, pour les plus marquantes. Et on y ajoutera désormais Premier contact dont les seules fautes de goût sont le titre (fade) et l'affiche (banale). Sans jouer les vieux combattants, Premier contact est à rapprocher du splendide Le jour ou le terre s'arrêta, de Robert Wise (1951), pour le thème, très voisin, et pour l'esprit, pacifique et humaniste. Mais évidemment, chacun y notera ses propres références, les plus évidentes étant Kubrick, Malick et Spielberg, voire même Tarkovski. Le film est un trip sidérant d'une audace magnétique, beauté de la forme et structure du récit compris. Une oeuvre qui fait de la métaphysique comme d'autres de la prose, avec une pincée de spirituel, mais point trop, et surtout une large part dédiée à l'intime de la condition humaine, notions de la relativité du temps et de l'acceptation de notre disparition incluses. Cela fait beaucoup, oui, et dans plusieurs scènes, le film frôle la sortie galactique, tout ceci aurait pu être grotesque, somme toute, sans une intelligence sans cesse à l'ouvrage au scénario comme à la mise en scène. L'occasion, enfin, de redécouvrir Amy Adams, certes déjà appréciée auparavant, mais qui touche là à la perfection de jeu. Pendant que la magie de Premier contact opère sur l'ensemble de la planète, Denis Villeneuve, lui, est déjà en pleine post-production de Blade Runner 2049. Date de sortie : 5 octobre 2017. Vivement !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste 200 films pour une décennie (2010-2019)
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le 7 déc. 2016
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Bon, bon, bon. Faut que je réémerge d'une apnée boulot déraisonnable, rien que le temps d'un petit commentaire... parce que c'est que je l'ai attendu, celui-ci. Et fichtre, je suis tout déçu ...
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le 7 déc. 2016
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