Caught stealing est à la filmo de Darren Aronofsky ce que Panic Room est à celle de David Fincher. C'est agréable à regarder ; mais, sans aucun des signes distinctifs habituels de leur cinéma, ce ne sera pas celui qui viendra à l'esprit quand on citera son préféré.
Le film évoque une version en plein jour de Afterhours. A l'instar de celui de Scorsese, un héros totalement inoffensif croise une palanquée de mabouls, mi-flippants mi-marrants, qui finissent par tous vouloir sa peau... Et quand Griffin Dunne apparait dans un des seconds rôles, on se dit que le rapprochement entre les deux films est volontaire. Ceci dit, Caught stealing est quand même dix crans en-dessous de Afterhours...
Pourtant, c'est bien un polar gag avec des rebondissements tellement nombreux qu'ils finissent par devenir un gimmick qu'on accueille volontiers, et un humour à froid qui fonctionne très bien. Quand on voit que le chat au mauvais caractère du film est un personnage au même titre que les autres, qu'il mord et griffe les méchants, qu'il est là une scène sur deux, et bien présent sur l'affiche, on pige que le but est de distraire.
Reste ce titre français idiot qui donne l'idée d'un film anxiogène où le héros serait enfermé quelque part. Façon Panic Room précisement... Ce qui n'est pas le cas. Alors que la traduction littérale "Pris la main dans le sac", portait le côté ludique du film, davantage une vaste blague façon The insider de Soderbergh.
Donc, on passe un bon moment et même ceux qui détestent le cinéma de Darren Aronofsky devraient s'y retrouver avec ce film-là.