Un cargo transportant de dangereux criminels entre Manille & Busan sombre dans le chaos lors de leur tentative d’évasion…
Projet Wolf Hunting (2023) peut être vu comme un patchwork de plusieurs genres et plusieurs films, notamment Predator (1987) de John McTiernan et Les Ailes de l'enfer (1997) de Simon West, en beaucoup plus badass, régressif et sanguinolent. Un survival en pleine mer à bord d’une prison-cargo où des détraqués tentent de se faire la malle, mais c’était sans compter sur un passager (surprise) encore plus dangereux.
Kim Hong-Sun s’est clairement fait plaisir en réalisant son survival horrifique, rarement il nous aura été permis de voir autant d’hectolitres de sang en l’espace de 120 minutes. Les coups pleuvent, les membres sont arrachés, les cranes sont défoncés, voir explosés et les cages thoraciques éclatées (sans oublier une fellation meurtrière pour le moins originale). Ça gicle le sang dans tous les recoins du navire, transformant le survival en jeu du chat et de la souris.
L’ennui, c’est que le film n’a pas grand-chose à raconter (le scénario est clairement mis de côté au profit du côté graphique), en effet, il faut attendre la première demi-heure pour que les choses bougent enfin et passer la première heure pour que l’on découvre enfin le passager mystère. On est face à un film de 2h qui se contente inlassablement de répéter en boucle toujours et encore la même chose, les mêmes scènes de fight et les mêmes effusions de sang (ils ont largement amorti leurs effets prosthétiques).
Ça tourne en rond, des geysers de sang et des coups qui pleuvent sans discontinue, sincèrement, il m’en faut plus pour m’exciter, voir me maintenir éveiller (car oui, malgré toute cette violence à l’écran, j’ai trouvé ces 2h relativement longues au point de m’en décrocher la mâchoire). Un trop plein de surenchère qui aurait mérité d’avoir un scénario plus étoffé et surtout, sa durée raccourcie.
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