Legally Blonde

Bon ok, remettons les choses à plat. Pour peu que vous regardiez les trailers de vos futurs visionnages, vous avez du sans doute ticker sur celui de Promising Young Woman. Présenté comme une sorte de Slasher avec une Carey Mulligan vengeresse envers ces hommes prenant avantage de la gente opposée sous l'emprise de l'alcool. Ce sera le seul spoil nécessaire pour rédiger ce papier, car en effet, Promising Young Woman à le don de nous piéger là ou le spectateur ne l'attends pas. La réalisatrice, Emerald Fennell a eue le bon sens de prendre le film a contrepied du Trailer sous fond de remix de Britney Spears intimidant.

Sometimes gentlemen are the worst.

Qualifier le film comme gigantesque "Clip Pop acidulé" d'1H30 serait dans un premier temps réducteur. Qualifier le film d'idéologie féministe (bien en vogue en ce moment) serait tomber dans le panneau, et tout aussi réducteur. Remplacez le personnage de Cassandra par un Cow-Boy avec une paire de Colt ou une motarde avec des Katanas, on obtiendra le même film. Au lieu d'analyser le film en essayant d'interpréter tel ou tel symbole féministe, j'ai préféré le visionner sous l'angle d'un roman graphique pop, remplis de bonnes idées d'écritures et de badasserie au féminin (presque étonnant de voir comment beaucoup de critiques en profitent pour y glisser leur petit billet de féminisme)

When was the last time you scored in the daylight ?

La grande force du film réside bel et bien dans Cassidy, sa protagoniste, Carey Mulligan. Incroyablement magnétique, menaçante et fragile à la fois, sorte de caméléon capable d'être aussi classe en tailleur qu'en robe/basquettes. Le travail fait sur ses costumes et divers accessoires/accoutrements est sans failles. Sa beauté relativement lisse s'avère être une arme terriblement redoutable afin de mettre son plan (chapitré) a exécution. En plus d'en écarter la violence physique, le film fait un tour de force quand aux violences psychologiques qui sont mises en avant. Rien de très graphique est présent à l'écran, seul l'intelligence de son héroïne l'est, mais le film joue avec cette limite tout du long, comme si il voulait basculer à tout instant. Promising Young Woman arrive a tenir cette tension tout le long du métrage et laisser son spectateur dans le flou, jusqu'à la toute fin. Précieux.

It’s kinda flashy !

Film de vengeance pur et dur teinté de comédie noire, la réalisation s'efforce de codifier son film avec une personnalité qui lui est propre. Mélangeant le baroque brillant au rétro 80's en plaçant systématiquement un élément de couleur vive dans le cadre sans trop le saturer comme dans d'autres œuvres (lire mon analyse sur Guns Akimbo et ses couleurs) Quand ce n'est pas un bonbon écarlate mâchouillé par Cassandra, c'est une lampe rose fluo qui éclaire la pièce. Ou mieux encore, ce cadrage sur Cassandra, comme auréolée par le décor de son cofee-shop. Le film regorge de ces petit détails qui lui profère un vrai esthétisme donnant par conséquent, ce côté acidulé matchant parfaitement avec la super Tracklist "Girly 90's" (Paris Hilton, qui l'eu crue)

Can you guess what every woman’s worst nightmare is ?

Malgré ses quelques petites longueurs, Promising Young Woman est un film extrêmement efficace qui arrive a jouer sur plusieurs tableaux cinématographiques avec équilibre. Tout comme dans un Kill-Bill Vol. 1 le film virevole en explorant ses genres à travers son héroïne et ses habituelles fausses pistes, mais reste néanmoins un film de vengeance sacrément Badass, abouti et travaillé.