En 1975, Arnold Schwarzenegger n'est pas encore la star du cinéma d'action que l'on connait. Hormis le haut de l'affiche du lamentable Hercule à New-York (qu'il préférerai oublier) et des petits rôles chez Rafelson et Altman, rien de marquant. Le projet Conan the barbarian étant pour le moment repoussé, Hollywood et ses paillettes attendront. Du coup, le Roi Arnold se verrait bien briguer un sixième titre de Monsieur Olympia, la récompense suprême de son truc à lui, le culturisme. Après, promis, il passe à autre chose.


Tourné donc à cette période là, Pumping Iron se donne comme objectif de faire découvrir aux profanes une discipline alors méconnue et jugée stupide par les observateurs de loin, en mettant en avant son plus illustre représentant, à savoir la montagne autrichienne.


Tout en s'attardant sur divers athlètes comme Mike Katz, Ken Waller, Serge Subret ou encore Franco Columbu, le film de George Butler et Robert Fiore se concentre avant tout sur la rivalité entre Schwarzy et Lou Ferrigno, futur Hulk du petit écran.


Bien que condamné à survoler son sujet à cause de sa courte durée, et n'échappant pas aujourd'hui à un doux parfum gay friendly, Pumping Iron parvient à mettre en lumière la complexité d'un tel sport, son esprit de camaraderie tout autant que son intense compétition et les stratégies qui vont avec.


Ce sympathique documentaire est également un bon moyen de contempler le Schwarzy de l'époque, massif, sûr de lui, limite présomptueux (le mec peut se le permettre cela dit) et, comme il l'avouera lui-même dans son excellente autobiographie, d'un déterminisme égoïste qui n'ira pas sans fragiliser sa vie personnelle.

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le 7 avr. 2015

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Gand-Alf

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