Pupille répète et radicalise les grossièretés de la précédente réalisation de Jeanne Herry, Elle l’Adore : l’approche quasi documentaire apparaît comme le substitut d’une écriture rigoureuse ici absente dans la mesure où les situations s’enchaînent de façon artificielle et fort mal motivée par le montage. La sensibilité du thème abordé n’équivaut jamais à celle de son traitement : tout est excessif, filmé de trop près sans que le film ne manifeste de point de vue – c’était également le grand drame de Elle l’Adore. Le réseau administratif et humain se met en place, le nouveau-né circule et passe de bras en bras, de sourires en sourires, et pour dire quoi ? Quelle lecture en propose la réalisatrice ? Aucune.


Platement illustratif, Pupille se regarde tel un reportage diffusé un dimanche après-midi. Un propos humain magnifique, de bons acteurs, mais si peu de cinéma là-dedans...

Créée

le 7 mars 2020

Critique lue 505 fois

2 j'aime

Critique lue 505 fois

2

D'autres avis sur Pupille

Pupille
Behind_the_Mask
8

Initial Bébé

Il était une fois une femme qui ne pouvait avoir d'enfant, s'engageant dans un long combat pour pouvoir adopter. Un combat de huit ans semé d'embuches, tant personnelles qu'administratives. Mais...

le 4 janv. 2019

28 j'aime

1

Pupille
seb2046
8

Au cœur des regards...

PUPILLE (Jeanne Herry, FRA, 2018, 107min) :Magnifique plongée émotionnelle sur le long parcours de l'adoption, à travers tous les intervenants, de la naissance de l'enfant sous X, à la famille...

le 4 déc. 2018

18 j'aime

1

Pupille
Cinephile-doux
8

Peau de bébé

Celui-ci, parmi les grandes sorties de la fin de l'année, avec notamment le merveilleux Leto, on ne l'attendait pas du tout. Sauf peut-être ceux qui avaient vu Elle l'adore, le premier long-métrage...

le 5 déc. 2018

13 j'aime

2

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

86 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

77 j'aime

14