Je le savais que j'aurais pas dû y aller, je le savais...
Ca se voyait de l'espace pourtant, et on y a eu droit : le premier mais en plus pire.
Ce film est une suite de blagues communautaires grasses et lourdes sur fond de clichés et d'une France des années 50. Ca tire dans tous les sens au prétexte qu'une vanne raciste ne le serait plus si elle est prononcée par une personne appartenant à une autre minorité. Mais bon, ce n'est pas cela qui me choque car dans une certaine mesure on peut rire de tout. Par contre, avec un peu de recul, on se rend compte que ces échanges de missiles air-sol de blagues basées sur des clichés ethniques se présentent sur un fond de cliché social qui, lui, ne semble pas être présenté comme de l'humour. Car tout le monde semble trouver cela normal que les hommes discutent entre eux en buvant du vin pendant que ces dames sont à la cuisine ensemble. Les gendres qui venaient de tous horizons (et je parle autant des horizons sociaux que des horizons culturels) apportaient une touche de fraîcheur, mais là c'est fini, rideau! Tous se sont "notablisés" pour devenir soit des Claude Verneuil (Cristian Clavier) junior soit des bobos.
Enfin, on perçoit en filigrane un message Zeimourien (genre "le Suicide Français") avec la rengaine qu'en France on peut plus rien faire, il y a trop de taxes et patati et patata qui met un peu mal à l'aise tellement il n'est pas contredit.
Bref, des blagues communautaristes voire racistes éculées qu'on a (malheureusement) tous entendu au moins dix fois, des échanges entendus (parfois on se croirait dans les grosses têtes ou dans une émission de Ruquier) et un cadre pas franchement drôle et socialement vieillissant. On a connu (beaucoup) mieux.