Tiens, un film avec George Lazenby... C'est une denrée rare, ça. Il faut dire que l'homme d'un seul James Bond n'a pas eu une carrière monstrueuse après son pourtant fameux opus de 007. Étonné je fus donc de découvrir ce sympathique giallo porté par un George Lazenby moustachu. D'ailleurs accompagné de Adolfo Celi, alias Emilio Largo, le méchant du SPECTRE dans Opération Tonnerre. Comme quoi... le monde est petit. Mais passons.
Je suis un petit peu déçu. Qui l'a vue mourir commençait très bien, mais ne me laissera finalement pas un grand souvenir. Après une scène d'intro qui nous met tout de suite dans le bain (une gamine se fait massacrer à coups de pierre par une mystérieuse vieille, qui enterre ensuite son corps sous la neige), le film nous emmène ensuite à Venise suivre un père traquer l'assassin de sa fille.
Et pendant une heure, c'est pas mal du tout. Aldo Lado nous présente un Venise brumeux et crade, et parvient à mettre en place une certaine tension. Notamment toutes les scènes avec la fille du héros, que l'on sait observée par la mystérieuse vieille, marchent pas mal.
La musique de Ennio Morricone n'y est évidemment pas pour rien. Le maestro, comme à son habitude, nous pond une partition impeccable. Ici, une comptine pour enfants ("Chi l'ha vista morire"), obsédante, surgit à chaque scène de tension.
Mais le film se perd malheureusement dans la dernière demi-heure. Le rythme faiblit, les révélations s'enchaînent de manière un peu confuse, j'ai un peu décroché. Enfin, je n'étais plus tellement captivé au moment de la découverte du coupable. La tension n'y était plus.
Puis le ralenti final... rolala... c'est vraiment dégueulasse. Quadruple, quintuple ralenti ? J'ai pas compté, mais je crois que j'avais jamais vu de ralenti répété autant de fois. C'est dommage, parce que c'est probablement la seule grosse faute de goût du film, mais ça fait vraiment tâche de finir là-dessus.
C'est à peu près tout. Voilà, Qui l'a vue mourir est un giallo sympa, avec son lot de très bonnes scènes (toutes celles avec les enfants, ou celle de la découverte du corps et de l'enterrement), son George Lazenby convaincant, et sa partition de Morricone, mais qui me marquera pas plus que ça.