Après le succès de Rambo 1, bien plus intimiste et critique que l'ont laissé croire les épisodes suivants, place à Rambo 2 - La mission.
Posons par le scénario, basé sur une théorie complotiste des années 80 : les États-Unis et le Vietnam se sont mis d’accord pour garder secret le fait que le Vietnam garde des prisonniers américains sur son territoire (pourquoi ???). S’il est amusant de voir un film qui prend corps et âme pour une théorie débile (il a été, bien sûr, prouvé depuis que c’était complètement faux), ça pose l’ambiance.
Puisque nous sommes dans un film pop-corn, on ajoute une jolie femme. Elle réussit évidemment à tomber amoureuse de Rambo entre les cartouches et les flèches tirées. Ou alors, c’est une subtile critique de l’émigration par le mariage, puisqu’elle semble beaucoup plus intéressée par l’idée de quitter le Vietnam que de vivre avec Rambo. Paf, pas de chance, elle meurt littéralement 2 secondes après avoir scellé son destin avec lui, ça lui apprendra à vouloir fuir vers le pays de la liberté.
Pour le reste, c’est le film étalon de ce qui sera pastiché et moqué pendant les 20 années suivantes : scènes d’action sans aucun sens, scénario « America fuck yeah », mais l’état profond/les politicards (déjà eux) ne sont que des magouilleurs, là où Rambo et les soldats sont de vrais patriotes. On est souvent au-delà de la caricature ; « Hot Shots! Part Deux » a eu du boulot pour aller encore plus loin.
Alors sans surprise, c’est ridicule et très bête. Et pourtant, tant par son statut d’icône et parce qu’il a créé ce personnage stéréotypé, copié et pastiché parfois encore jusqu’à aujourd’hui, Rambo 2 reste intéressant à voir. Le film réussit à être un film AAA du nanard, avec un Stallone tout en muscles, ses séquences iconiques et ses phrases toutes faites.
À titre personnel, je suis particulièrement fan de la scène de « torture » de Rambo par un officier russe, qui est un sommet du genre. Dommage qu’il faille aussi se farcir pas mal de scènes fatigantes entre 2 scènes amusantes.