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Lettre à Gareth : je t'adore mais tu m'emmerdes !
Si Gareth Evans avait un peu plus l'amour du story telling, il serait probablement un grand réalisateur, et pas que par la taille. Mais vu qu'il aime surtout filmer du combat de mecs en sueur et en sang, il n'est qu'un artisan remarquablement doué d'actioner, un chef d'orchestre talentueux qui ne voudrait s'amuser qu'avec les percus et les cuivres.
Avec beaucoup d'incrustation graphique (hallucinante qui me rappelle furieusement ce que Rodriguez avait fait dans SinCity), il tient enfermé dans son fauteuil, sous pression, à coups d'effets à se faire avaler la langue de travers, pour n'accorder quelques minutes de répit entre deux scènes sanglantes, ralentir pour mieux sauter.
Mais au fil d'une violence omniprésente, de coups de surins et de plombs qui volent, quelques détails insignifiants tels qu'une tension dramatique, la crédibilité (des chargeurs sans fonds), un scénario un peu prétexte (si si si, mais ça se sent à peine, croyez moi) et le jeu des acteurs, finissent par sérieusement manquer. Et j'enrage contre Gareth Evans essentiellement pour ça.
Cher Gareth Evans,
quand tu as une palette d'acteurs triés sur le volet, tu es prié de te tirer les doigts et de leurs écrire un truc un peu plus intelligent que "Hé là ! c'est mes pieds ça" ou "Je te protégerais même si j'dois mouru !"
Respecte un peu Whitaker et Guzman quoi ! C'est GhostDog qui passe 15 minutes à se prendre des taquets pour pas un rond ! Je proteste Sononneur.
Réduire le rôle de Timothy Oliphant à un méchant d'anime (HUHUHU! Nicky Larson, tu vas te prendre une bullette!), c'est petit, c'est tellement petit, c'est bonzaï.
Faire de Tom Hardy un golem de chair avec un tensiomètre plat... bon, ça, je te l'accorde, c'est un rôle pour Tom Hardy (qui a déjà fait beaucoup mieux, tu me l'accorderas en retour).
Alors merci pour le feux d'artifice, mais tu montra un peu de musique dans le fond la prochaine fois, ça ne pourra rendre le show que plus captivant.
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le 12 mai 2025
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