Make your dream and back to the past ...

Chaque année la famille du septième art s’agrandit grandement en apportant avec elle son lot de films: des navets, des bons films, des excellents films et des chefs d'oeuvre. Parmi eux certains seront totalement oubliés et d'autres ne le seront pas du tout et deviendront au contraire des films cultes voir de futur classiques... Depuis 2015 (environ) on ne cesse de nous dire que cette année est meilleure que la précédente tant les propositions sont vastes: c'est pas faux mais il ne faut pas oublier deux décennies qui resteront à jamais marquantes et les meilleures (pour moi): les années 80 et les années 90. Tous, que l'on soit né dans cette période ou comme moi en 2000 et comme ceux nés dans les années 2010: on a tous grandi en regardant ces films qui seront à jamais dans notre mémoire et que nous ne pouvons pas oublier. Nous possédons tous notre "collection" 80's/90's avec nos chefs d’œuvres "personnels" ou nos plaisirs coupables . Et puis, il y a Ready Player One: ce genre de film adapté d'un roman qui a pour principal but, celui de rendre hommage à ces deux décennies en intégrant une quantité de références à une histoire originale: en 2045, la Terre s'est métamorphosé et est devenu en majorité pauvre, il existe un jeu qui nous permet de nous évader dans un univers virtuel et parallèle où armé d'un casque on peut devenir qui l'on souhaite et faire ce que bon nous semble: bienvenue dans l'OASIS !


Avant d'aller plus loin et d'essayer de faire une critique la plus objective possible, en quelques mots voici ce qu'est le nouveau Spielberg: un chef d'oeuvre; un film de geek (et pas seulement); un film pour les fans de jeux vidéos; un film pour les fans des années 80/90; un film pour les cinéphiles; L'Hommage ultime à ces deux décennies; l'un des meilleurs Spielberg et l'un des films les plus marquants de ces dernières années mais aussi un futur classique (assurément) et déjà un film culte !


Quand j'ai entendu parler du projet de réaliser ce roman (que je veux absolument lire), je me suis dit que sa risque d'être génial et quand en plus c'est Steven Spielberg qui se charge de la réalisation alors là: aucun doute sur le fait que ce sera un grand film (voir ma critique sur Pentagon Papers pour savoir que représente Spielberg pour moi).


Vous rendez vous compte de ce qu'a fait ce film ? Réunir autant de références filmiques, musicales et geek en 2h21: c'est du jamais vu. Que l'on connaisse ou pas toutes ces références, chacun aura plaisir à s'amuser à toutes les trouver tant il y en a. Que ce soit en intégrant des personnages ou objets: Le Géant de Fer; la Delorean de Retour vers le Futur; Batman et plusieurs super héros de DC Comics; Freedy; Chucky; King Kong; le T-Rex de Jurassic Park; le chestbursters d'Alien; des vaisseaux de la Guerre des Mondes... Avec des affiches: Indiana Jones; Star Trek...Avec des références mentionnés dans des dialogues: Ferris Bueller; Mario Kart...Le film n'est pas pauvres de fameux easter eggs fort heureusement. Certains sont évident, d'autres plus subtile (le documentaliste des souvenirs de James aux airs d'Alfred Pennyworth) et d'autres plus difficiles à trouver (R2D2...).


Mais énumérer la longue liste (en attendant une définitive, sa serait cool) n'est pas primordial. Il faut juste préciser qu'à aucun moment et fort heureusement ces clins d’œils sont gratuits (par exemple, le Géant de Fer a un vrai rôle et "prend son temps" pour réellement apparaître) et çà, il faut le souligner. De plus quand un personnage dit le nom du personnage référencé, là encore ce n'est pas pour faire passer le spectateur pour un con mais est juste là pour rendre cette référence plus chouette. Vous l'aurez compris, sur ce plan RPO est irréprochable et même si encore plus de références n'auraient pas été de refus, ce qu'on a devant nous, nous satisfait amplement ! Dernier point à expliciter concernant les easter eggs: il faut bien évidemment revenir sur la référence ultime, inattendu et une vraie surprise et qui est sans aucun doute l'une des idées les plus ingénieuses et une des scènes les plus marquantes de ces dernières années:


la scène de la seconde épreuve: l'hôtel de Shining. N'ayant pas aimé le film en question (voir ma critique), pendant 10min je me suis mit à l'apprécier et à ma grande surprise je me suis dit: "putain mais c'est génial". Tout simplement magnifique, les plans de quelques scènes cultes sont repris et brillamment adapté. Certains critiqueront ce pari fou fait par Spielberg à son ami Kubrick mais qu'on a trouvé sa subtile ou non, il faut reconnaître l'idée dingue que représente toute cette séquence là encore réellement travaillé. Bon après, sa ne change en rien mon avis sur Shining mais bon sang qu'est ce que c'était cool !^^


S'arrêter sur ces easter eggs serait une erreur car RPO est un vrai film qui prouve encore une fois le génie de Spielberg en nous proposant une réalisation dignement travaillé et ce dés la première scène en plan séquence suivis d'une présentation impeccable de l'OASIS. Sur le plan esthétique le film impressionne encore et je dirai même plus est ce qui a surement été fait de plus impressionnant depuis le désormais lointain Avatar. Que ce soit notamment avec la motion capture; que le réalisateur avait déjà expérimenté parfaitement avec son Tintin en 2011; qui capté les acteurs brillamment: c'est propre et "réaliste" (l'avatar du méchant campé par Ben Mendelshon est très réussis). Les effets spéciaux sont donc parfait et donne un aspect fluide comme l'illustre les impressionnantes scènes de course de voitures et du combat devant la forteresse qui laissent sans voix tant c'est magnifique: autant de détails qui semblent d'une maîtrise sans faute. Ces deux scènes justement sont marquantes et resteront en mémoire à coup sûr. La bande originale signé Alan Silvestri (le compositeur fétiche de Robert Zemeckis) est pour ma part excellente, entraînante malgré qu'elle ne révolutionne rien. Pour ce qui est des morceaux des années 80/90 ils fonctionnent parfaitement même si là encore un petit peu de morceaux n'auraient pas été de refus.


Le casting est dans l'ensemble réussis: Tye Sheridan (Mud; The Tree of Life) est convaincant sans être extraordinaire; Olivia Cooke (Bates Motel; Ouija) n'est pas mauvaise et fait elle aussi son job; Ben Mendelshon (Star Wars: Rogue One; The Dark Knight Rises; Les Heures Sombres) est bien évidemment parfait dans le rôle du méchant (surtout lorsqu'il est en avatar) tout comme Mark Rylance (Le Pont des Espions; Dunkerque; Le BGG), le nouvel acteur fétiche de Spielberg qui joue ici le créateur décédé et qui "attend" son successeur; Simon Pegg (Mission Impossible: Protocole Fantôme; Star Trek; Shaun of the Dead) dans un registre différend et pourtant lui aussi excellent. Les seconds rôles portent ici bien leur nom et sont plus convaincant en étant avatar que lorsqu'ils sont eux mêmes la faute peut être à quelques dialogues assez simpliste, mais bon on s'en moque.


Le scénario pour finir est sans temps morts, captivant et mêle parfaitement l'OASIS qui propose une utopie en contraste total avec le monde réel dominé par la multinationale IOI qui profite de la pauvreté, famine et autres problèmes auquel le monde réel est confronté. Quelques critiques déploraient une intrigue moins travaillé lorsque le film est en "live" pour ma part c'est faux. On sent les tensions et les inégalités que vivent les héros; même si il est vrai qu'elle n'est pas aussi parfaite que l'intrigue dans l'OASIS. Il fallait s'y attendre et c'est normal j'ai envie de dire.


RPO, le second Spielberg de l'année (après le parfait Pentagon Papers) marque le retour du réalisateur au film de science fiction après E.T, Rencontres du Troisième Type; Minority Report; A.I et la Guerre des Mondes et pour un de ses meilleurs films. Film captivant et absolument génial, il est également un des films les marquants de ces dernières années. C'est du cinéma inventif qui plaira à tous les cinéphiles et geek grâce à ses nombreuses références commençant par Minecraft; Batman; Marvin le Martien et Hello Kitty et se clôturant avec la Planète Interdite. Un film qui fait du bien, rend heureux et rend hommage aux années 80/90. Il pose également les bases de ce qui pourrait être une nouvelle franchise qui perdra à coup sûr sa magie si le génie Spielberg ne repasse pas derrière la caméra tend il était LA personne qu'il fallait pour ce chef d'oeuvre. Un dernier mot, devant ce film: rêver !


                                                                                                             CinAdri, au plaisir. 31/03/18.

PS: L'affiche est juste sublime !


Voici les liens vers mes critiques (si bien sûr vous souhaitez les lire) sur:


Pentagon Papers, sous forme de "lettre": https://www.senscritique.com/film/Pentagon_Papers/critique/126309962


Shining: https://www.senscritique.com/film/Shining/critique/70119998


Et un site ayant regroupé plusieurs références (elle se dit ultime mais d'autres sites en ont d'autres, mais je trouve que c'est une des plus complètes), pour ceux que sa intéresse:
http://www.vulture.com/2018/03/here-are-all-the-references-in-ready-player-one.html


Après il y a celle d'Allociné qui est pas mal: http://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18671689/

CinAdri

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5

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