Retour en France pour Quentin Dupieux, qui prend cependant le parti de tourner autant en français qu’en anglais avec ce Réalité, franchement surprenant !
Et en même temps, comment qualifier autrement le cinéma du bonhomme ? Pourtant, cette fois, cela semble partir d’un scénario plus classique : un homme souhaite réaliser un film d’horreur. Mais pour que son producteur accepte de le financer, il a 48 heures pour trouver le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma. Un gémissement à oscar…
A la vision du film, on se rend bien compte que, même sans le nom de Quentin Dupieux imprimé sur l’affiche, on ne mettrait pas longtemps à identifier le réalisateur. On retrouve la fameuse musique electronique, le style décalé, et le côté méta de son oeuvre. En fait, Réalité est un film dans lequel LES réalités s’entrechoquent constamment. Un tour de force puisqu’on ne sait jamais où est la réalité, où est le rêve, où est le film. Tout cela est entrelacé et forme une oeuvre tout simplement unique, porté par une mise en scéne de qualité et un casting en grande forme.
Que ce soit en anglais ou en français (car le film ne se limite pas à une seule langue), les acteurs sont parfaits et Alain Chabat peut ici s’en donner à coeur joie, tout comme Jonathan Lambert. Au final, on suit tout autant l’histoire de ce réalisateur, que celle d’un autre réalisateur réalisant un film pour le même producteur, celle d’un présentateur télé qui souffre d’exczéma, et celle d’une jeune fille nommé Réalité qui découvre une cassette dans le corps eviscéré d’un sanglier. Autant dire que vous ne verrez pas un film comme celui là tout les jours et que je vous conseille grandement d’allez vous perdre dans ses images !