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Je n'ai jamais joué aux jeux Resident Evil, et je n'ai jamais regardé les premiers films de la saga mais j'ai regardé Crossed donc je savais un peu à quoi m'attendre quand j'ai mis les pieds dans la salle obscure.


Mais ce n'est pas pour parler de ma vida loca que je suis là, c'est pour parler du film. Et avec Resident Evil : Chapitre final (sérieux, ils avaient pas mieux comme titre ?), on est face à un très mauvais film, un très mauvais film qui peut néanmoins s'avérer sympathique et drôle si on est bien accompagné et si on fait l'effort de ne pas le prendre au sérieux (ce qui n'est pas une tâche très difficile).


En revanche, en plus d'être un très mauvais film, c'est aussi de la très mauvaise cinématographie.
Cinématographe, du grec "kinéma" qui signifie "mouvement" et "graphein" qui signifie "écrire". Donc écrire avec le mouvement (jamais une invention n'aura aussi bien porté son nom). Le cinéma est donc une écriture, et une écriture ça se soigne, chacun a la sienne : certains auront de très belles écritures, d'autres en auront de très folkloriques et puis il y a ceux qui font des cryptogrammes/hiéroglyphes/machins cunéiformes. Et c'est valable avec le mouvement grâce à la science du cadrage, de la composition, du montage et de tout le tintouin. Or Resident Evil : Chapitre final est absolument illisible. Le mouvement est là, c'est sûr, mais je me demande qui j'ai réussi ne serait-ce qu'une fois à comprendre les scènes d'action. Ça bouge dans tout les sens, la caméra fait des zooms à mach 3 et les seuls moments de répit c'est quand il va y avoir un jumpscare (de l'anglais "to jump" qui signifie "sauter" et de "scare" qui signifie "péter de trouille") ou quand il y a une scène de blabla (très peu profondes et assez ridicules). L'écriture cinématographique de Paul W. S. Anderson est comparable à l'écriture d'un gamin de CM1 en pleine rédaction : c'est pas terrible, c'est illisible et le récit est expédié dans toute sa simplicité à la vitesse de la lumière.


Mis à part ces problèmes d'écriture, on peut souligner la prévisibilité totale de l'intrigue et de ses twists, la bonne pelletée d'incohérences et de trucs étranges en tous genres, la séquence "je plagie Matrix parce que Matrix c'est cool" et mes tympans réduits en bouillie par les jumpscares (très prévisibles mais très énervants) que j'ai déjà évoqué.


Bref, Resident Evil : Chapitre final est le film couillon par excellence qu'on regarde avec le cerveau en veille et devant lequel on fait des blagues en ricanant de sa médiocrité.


Le film aurait dû s'appeler "Resident Evil : Chapitre final mais en fait pas trop".

Baheuldey
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le 28 janv. 2017

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Baheuldey

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