Ce qui est incontestable c'est qu'il en faudrait davantage des cinéastes comme Alain Guiraudie : libre, provocateur, fougueux, anarchiste, facétieux. N'est-ce pas ce qu'on appelle un auteur ? En même temps, on a tout à fait le droit de rester de marbre devant Rester vertical, exercice de style bancal et surtout sombre qui est une sorte d'antithèse du fantaisiste Le roi de l'évasion. Est-ce que le coeur n'y est plus, vu la tristesse de l'époque ? Pourtant le film est riche de thématiques : l'homoparentalité, le désir, la mort et, comme toujours, la splendeur de la nature. Dans des magnifiques paysages de Causses, on y parle de loups et d'amour, de façon débridée et qui parfois, au détour d'une scène, cueille le spectateur par sa poésie sauvage. Mais assez rarement cette fois-ci hormis dans le plan final, magique, drôle et élégiaque. De quoi regretter que tout le film ne soit pas à cette hauteur.