Horrible western. Retour vers le futur correct.

Ainsi donc, à la fin de l'épisode 2, Marty, revenu dans les années 1950, reçoit une lettre de Doc, datée du 1er septembre 1885. Le doc de 1950 l'aide à retrouver la Delorean, entreposée dans une vieille mine. Mais Einstein trouve une tombe avec marqué 'Emmett Brown, tué le 8 septembre 1885". Délaissant toutes les leçons précédentes, Marty va en 1885 sauver Doc.

On retrouve tous les éléments qui font le charme de la série : un timing serré, des photos qui changent en fonction des événements, un Tannen qui finit dans une fosse à purin. Un Christopher Lloyd ici fleur bleue, mais toujours aussi fantaisiste. Et surtout ce qui est le plus rare pour un film américain de cette époque : un éloge de la malice, supérieure à la force brute. C'est tellement rare, même aujourd'hui, et ça colle tellement bien à Michael J. Fox (pardon, Clint Eastwood). Et puis il y a un énorme atout dans cet opus : Mary Steenburgen, en délicieuse fan de science du XIXe. Moi aussi, à la place de Doc, je l'aurais emmenée dans le futur sur un train à sustentation magnétique. Enfin, n'est pas Doc qui veut.

Venons-en aux conneries qui gâchent la fête. D'abord, en tant que western, Retour vers le futur 3 a autant de crédibilité qu'un cartoon de la Warner. Les décors font très studios, les rôles sont aussi stéréotypés qu'une reconstitution pour touristes simplets. Depuis la charge des Indiens suivis de la cavalerie jusqu'à le bal pas du tout naturel, on a l'impression d'être dans une kermesse. Rarement le folklore de l'ouest aura autant tiré vers le kitsch.

Quant à l'action, la fin, avec le suspense du train, est particulièrement ridicule, notamment l'image de Doc filant sur l'hoverboard en tenant dans ses bras Clara.

Bref, ce qui fait tenir debout cet opus, c'est son respect des codes de la trilogie, son éloge de la non-violence, et les beaux yeux de Mary Steenburgen. ça reste sinon un film pour teenager qui vieillit moyennement bien.