des faiblesses mais...
Le fil narratif de cette "romance" est assez commun et manque de saveur... une ligne banale en soi... oui mais...Un portrait de femme dense (le portrait, pas la femme) porté par une actrice qui en...
le 10 nov. 2025
“Rivière de nuit" (1956) de Kozaburo Yoshimura dresse le portrait de Kiwa Funaki, une trentenaire passionnée de mode qui travaille dans une teinturerie avec son père. Moderne et émancipée, c’est elle qui choisit les tissus, les assemble et crée de somptueux kimonos aux noms poétiques, ainsi que des cravates et des sacs assortis. Elle y met tout son cœur, toute sa sensibilité.
Son père aimerait la voir mariée, mais Kiwa reste farouchement indépendante : personne ne décidera à sa place de l’homme qu’elle devra épouser. Un jour, elle rencontre M. Takemura, professeur et chercheur en génétique, qui observe les drosophiles — ces petits insectes au corps rouge. Kiwa tombe aussitôt éperdument amoureuse de lui. Peu après, elle lui offre un foulard orné de ces insectes rouges, symbole délicat de son amour et de la force de ses sentiments.
Ce qui émerveille dans ce film, outre la splendeur des couleurs, c'est l’extrême soin apporté à chaque scène. Deux exemples : dans une chambre, un papillon de nuit apparaît ; on éteint la lumière, et Kiwa et M. Takemura, baignés dans un contre-jour ocre, échangent pudiquement leur premier baiser en ombre chinoise. Plus tard, attablés dans un wagon-restaurant, chacun devant un bouquet de fleurs, Yoshimura filme tour à tour les bouquets, qui semblent se répondre, tandis que le couple dialogue.
Un film d’une délicatesse rare, qui procure un immense plaisir.
Créée
le 24 août 2025
Critique lue 38 fois
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