C’est un film où les personnages n’existent pas vraiment. Ils sont tour à tour amoureux, manipulateurs, diaboliques, pervers… mais au fond, ce ne sont que des figures de papier, sorties de l’imagination débordante de Sarah Waters, l’auteure du roman, que Park Chan-wook ne parvient jamais à faire vivre. Il mise tout sur l’esbroufe d’un scénario alambiqué et sur sa mise en scène virtuose, sans leur donner un vrai souffle, une présence, quelque chose d’humain ou d’authentique. Aucune scène ne m’a touché : tout paraît si artificiel, si fabriqué… que je me suis profondément ennuyé.