Robo Vampire
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Robo Vampire

Film de Godfrey Ho (1988)

50 % Homme, 50 % alu, 100 % nanar !

Ah, les bons vieux 2 en 1 Made in Hong Kong, cela nous manquait.

Au cours des années 80, Joseph Lai et Godfrey Ho mettent en place un juteux commerce. Ils récupèrent, à bas prix, des films asiatiques qui n’ont jamais été complétés puis greffent dessus des scènes qu’ils ont tournés au kilomètre avec des acteurs occidentaux, en tentant de donner un semblant de cohérence au tout par la magie d’une post synchro intégrale. Le produit sans queue ni tête obtenu est ensuite exporté en Occident pour nourrir le marché de la VHS.

Les années 80 sont marquées par l’effet « Enter the ninja », et nos amis Hong kongais vont en profiter pour saturer le marché avec ces aventures des guerriers de l’ombre. Mais la décennie se termine, et la mode ninja passe. Il est temps, pour nos amis margoulins, de se trouver un nouveau filon.


Aussi, lorsque le long métrage d’un certain Paul Verhoeven s’offre à eux, ils se disent «Jackpot», et l’amateur de nanar averti se frotte les mains.


Robocop vampire est le produit de la dernière phase de l’ère du 2 en 1, celle où n’importe quoi est mixé avec n’importe quoi pour donner un résultat hallucinant.


Le problème que rencontre parfois le 2 en 1 réside dans la qualité du métrage original. S’il est juste « bof », il peut vous plomber votre nanar. Ce n’est heureusement pas le cas ici, et cette histoire de traffic de drogue possède son lot de scènes ridicules comprenant un mannequin de mousse bien visible ou la « torture » de l’heroine à la goutte d’eau. La pauvre policière est ligotée de la manière la moins serrée possible sous un tonneau d’eau, et se débat en hurlant de tourner le robinet. Mais on comprend très vite que la scène est surtout là pour qu’on admire son anatomie au travers de ses vêtements mouillés.


Mais ce qui vaut à ce Robocop du pauvre sa réputation de nanar asiatique ultime, c’est son robot, justement. Faute de moyen, Robocop est ici habillé littéralement en habits d’aluminium. C’est absolument cheap au possible. Dès qu’il entre en scène, la nanardise du produit monte en flèche.


Mais un film n’est généralement rien sans ses méchants. C’est aussi le cas ici, puisque roboflop doit ici affronter des vampires chinois. Contrairement à leur homologues occidentaux, ceux-ci ont la caractéristique de sauter / bondir. Ce qui, couplé aux maquillages de farce et attrape, les rend génialement ridicules.


Dès que notre Robocop de foire rencontre ces redoutables morts-vivants sur fond de musique synthé pourrie et à grands renforts de faux raccords, le fou-rire est garanti.

Madcobra
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le 16 août 2022

Critique lue 36 fois

Madcobra

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