Dans la filmo "deux-en-un" des productions de Godfrey Ho (comprenez : l'époque où il achetait des films asiatiques à bas prix et y collait des prises de vues fauchées "maison" pour faire un "nouveau film"... Souvent raté), on trouve Robo Vampire, qui est la réponse au carton du moment aux USA : Robocop. Verhoeven n'a qu'à bien se tenir, voici venir l'homme-papier-alu qui combat le trafic de drogues à coups de poings dans la tronche, face à des "vampires" (des Maitres Miyagi à grandes toques et longues robes qui sautillent partout comme des kangourous, les bras en avant... On n'a pas compris cette vision). Le véritable problème, avec Robo Vampire, c'est son rythme soporifique, qui répète à l'envi les petits bonds des "vampires", les combats qui s'éternisent (avec toujours les mêmes coups), et un "Roboflop" (le Robocop du pauvre) qui arrive vraiment très tard dans le film (on a le temps de s'ennuyer avant). Comme d'habitude dans les productions de Ho, il n'y a pas de fin (le "The End" déboule à l'improviste, sur notre "Ah ?" incrédule, de l'autre côté de l'écran), pas de jeu d'acteur (et ici, on sent que c'est la galère pour faire raccorder les scènes du film asiatique d'origine avec les scènes de romance cucul tournée par Ho, avec des acteurs américains à qui on demande de regarder au lointain pour faire le lien avec les personnages asiatiques du contre-champ... Souvent le raccord est foiré, quand il y a un raccord), pas de mise en scène, pas d'histoire. La vision des "vampires-kangourous" nous a achevé, et seules les petites incursions nanardesques du Robocop de Wish (le mec recouvert d'alu, qui ne voit absolument pas où il marche... Assez drôle) nous aura fait sourire (mais on le voit finalement très peu, dans son propre film... Dommage). Robo Vampire aurait pu être un chouette nanar, il l'effleure souvent quand on voit le papier-alu arriver, mais le reste du film est vraiment plombant.