Un vaisseau extra-terrestre parcourt l’espace à la recherche de la source du rock’n’roll et fait une halte sur la Terre où ils vont faire la connaissance du groupe local "The Pack", dirigé par Frankie…
Dire que James Fargo à une filmographie éclectique serait un doux euphémisme. Après avoir dirigé Clint Eastwood dans le 3ème opus de la saga Dirty Harry (L'Inspecteur ne renonce jamais - 1976) et Chuck Norris (L'exécuteur de Hong Kong - 1982), le voilà aux commande de cette Série Z Sci-Fi & musicale complètement hallucinée et foutraque.
Un bordel innommable où l’on y retrouve un vaisseau spatial en forme de guitare électrique, des aliens rockers (qui se font appeler "Abcd", "Efghi", "Jklm", "Nopqr" & "Stuvwxyz"), un robot bouche à incendie, des prisonniers psychopathes, des tentacules géantes et des brushings défiant les lois de la gravité.
Pendant 90 min, le film n’aura de cesse d’alterner rivalités entre bandes et chorégraphies musicales, avec parfois des séquences improbables et limite malaisantes
(lorsque Frankie se met à chanter et qu’il se prend pour un félin, avec des inserts de puma et Frankie qui prend des poses félines ridicules).
Voyage of the Rock Aliens (1984) ne sait jamais sur quel pied danser, alternant la Sci-Fi et la comédie parodique, comme en atteste l’hilarante séquence dans la chaufferie entre le flic et le prisonnier
où démarre une scène de massacre d’anthologie, avec tout et n'importe quoi qui leur tombe sous la main (une tronçonneuse, un couteau de cuisine, un batteur à œufs, un ouvre boîte électrique et même une brosse à dents électrique).
Côté interprétation, il n’y a pas un seul acteur pour relever le niveau. Pia Zadora, qui se prédestinait à une carrière musicale, à pu compter sur son richissime époux pour financer ce film
(d’où le duo improbable entre elle et Jermaine Jackson sur le cultissime hit "When the Rain Begins to Fall", une séquence musicale parfaitement inutile puisqu’elle n’apporte finalement rien à l’intrigue et que l’on ne reverra plus Jermaine Jackson par la suite).
Après une apparition dans le très mauvais Le Père Noël contre les Martiens (1964), la chanteuse a donc bénéficié d’un formidable tremplin qui… fera tellement un flop lors des projections tests que le film sera évincé de toute exploitation en salle et bénéficiera d’une sortie DTV, contrairement à quelques pays européens, dont la France, mais là aussi, le film fera un véritable four (quand ça veut pas, ça veut pas).
Le film a beau avoir une B.O. entraînante et un casting sympathique (les aliens rockers incarnés par le groupe RHEMA), le film part dans tous les sens et semble n’avoir aucune ligne directrice. Foutraque, pour ne pas dire bordélique, dommage, car il y avait un certain potentiel.
(critique rédigée en 2010, actualisée en 2025)
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