Une Série B qui semble ne pas vouloir se prendre au sérieux, c’est kitch et ça a mal vieillit.

Dans un futur proche, un policier condamné pour avoir désobéi aux ordres se voit contraint de participer à "The Running Man", un jeu télévisé où il va devoir échapper à des bourreaux. Sa peine sera annulée s’il parvient à s’en sortir vivant.

Officiellement, le film est adapté de la nouvelle éponyme de Stephen King (crédité sous le nom de Richard Bachman). Officieusement, il s’agit d’un plagiat (condamné après 11ans de procès) du film d’Yves Boisset (Le Prix du danger - 1983), lui-même adapté du film de Tom Toelle : Le Jeu des millions (1970).

A la réalisation, on retrouve Paul Michael Glaser (le "Starsky" de la célèbre série télévisée Starsky et Hutch), déjà responsable du catastrophique nanar Kazaam - 1996). Ici, il a privilégié le film bourrin écervelé au détriment d’une satire sociale sur fond de dystopie et de critique acerbe des médias. A défaut d’avoir adapté l’œuvre de King (il ne reste rien du roman, tout a été expurgé), on a surtout affaire à un remake officieux & bourrin où Gérard Lanvin est remplacé par Arnold Schwarzenegger dans une ridicule combinaison moulant en spandex.

Running Man (1987) est l’archétype du film d’action des 80’s qui n’a lieu d’être que pour sa star qui débite des punchlines dès qu’il en a l’occasion. C’est kitch et l’ensemble a particulièrement mal vieillit, soit tout le contraire de l’adaptation française. Une Série B qui semble ne pas vouloir se prendre au sérieux alors que le sujet aurait mérité tout le contraire. Tout juste divertissant mais pas mémorable pour autant.

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« - Ça t’a bien fait marrer tout à l’heure dans la zone, hein ? Seulement maintenant c’est plus pareil, hein salope ! Qu’est-ce que t’as, tu rigoles moins on dirait.

- Parce qu’un guignol impuissant comme toi qui a deux piles à la place des couilles, ça me fait pas trop rire. »

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