le 12 nov. 2025
Cours, Glen ! Cours !
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Running Man 2025 est le film le plus impersonnel et convenu de Edgar Wright, cela n'est pas pour me déplaire, je ne suis pas un grand fan de ses films, et la plupart de ses oeuvres me laisse de glace.
Ironiquement, c'est son film le plus convenu, que n'importe quel réalisateur aurait pu mettre en scéne, qui est pour moi, son meilleur film.
Running Man est une adaptation très libre du roman de Stephen King, écrit sous le pseudo de Richard Bachman, très sombre et nihiliste, il etait impossible d'en faire une adaptation fidéle comme cela a été le cas pour Marche ou Creve.
Comparé aux film Running Man de 1987, avec Arnold Schwarzenegger, Running Man 2025 est très loin du kitch de celui ci mais aussi beaucoup moins fun et jouissif.
Si la version 1987 n' a pas très bien vieilli surtout sur certain ennemis, et leurs costumes, il restait un monument, de défouloir de violences, de personnages grotesques qui s'en donnaient à coeur joie dans le cabotinage, quitte à parfois friser le ridicule.
35 ans après le film de Paul Michael Glaser est resté dans les mémoires, peut on dire autant de Running Man 2025.
Pas vraiment, Running Man est un bon film d'action, qui a l'air de s'etre trompé de décennies, on dirait un film d'action des années 90. Je ne sais pas si c'etait l'intention de Edgar Wright mais cela se ressent, surtout dans les scénes d'actions over the top, qui apparaissent prèsque anachronique dans un cinéma d'action dominé par John Wick.
En toute franchise, cela me fait du bien, et c'est l'une des qualités de Running Man 2025, il en a pas beaucoup et c'est bien de le souligner.
Pourquoi je dis cela, le film ne véhicule aucune émotion, aucune empathie, on sait que Ben Richard va s'en sortir, vu qu'il est le héros de sa propre histoire, donc comment faire ressentir du danger, quand on sait de base qu'il sera là jusqu’à la fin du film.
Dans le film de 1987, le Ben Richards de Schwarzenegger était accompagné de ses amis, d’où le sentiment de danger sur la tête de ces derniers. Le Ben Richards incarné par Glen Powell est plus proche de nous que le Schwarzenegger bodybuildé, et pourtant, jamais je me suis identifié dans sa quête de survie.
Schwarzenegger a un jeu d'acteur plus limité que Glen Powell et pourtant, j’étais content quand il mettait une raclée à un des chasseurs qui le poursuivait, pas ici. J'ai apprécié le spectacle, mais à aucun moment je n'ai ressenti quoique ce soit pour Glen Powell.
L'acteur joue bien, ce n'est pas le problème, à part le fait qu'il a tendance à se mettre en colère, et que cela m'agace un peu, mais mis à part cela, ce personnage m'est totalement étranger, je le suis dans ses mésaventure mais jamais d'empathie ne se fait réellement.
Et pour ce qui est du reste, l'univers futuriste est fade, et un peu trop aseptisé, les hunters sont peu visibles, et meurent un peu trop, à se demander comment ils ont réussit à tuer les autres running man, ils apparaissent très cons, au même niveaux que les Storm Troopers de Star War.
Quant aux divertissement Running Man, affreusement caricatural, et l'impression que cela a été fait dans un bout de studio, Running Man 1987 donnait vraiment l'impression de voir une émission que l'on dénoncait dans ses travers grotesques, mais là ca fait super cheap. J'avais l'impression de voir un présentateur devant une camera, et dans un coin, un bout du public.
Coté méchant on a un Josh Brolin qui joue la caricature du salaud de patron tout puissant avec son sourire carnassier, on est loin de Thanos. Le présentateur de l'emission Running Man est marrant mais en fait des tonnes. Le chef des chasseurs incarné par l'acteur qui joue le frere du jour dans la série Foundation est tellement sous exploité, pas aidé par un masque qu'il porte pendant presque tout le film.
Le film avait une chance de marquer les esprits avec un twist, mais la manière dont s'est amené, fait planer le doute sur celui ci et malheureusement cela est confirmé par un happy end, des plus maladroits.
En définitive, ce Running Man 2025, tout comme le remake de Point Break, va rejoindre les remakes honteux et oublié de la conscience des cinéphiles. Peut etre qu'un jour il sera réhabilité, mais il faut se rendre à l’évidence Edgar Wright n'est pas un grand réalisateur.
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il y a 2 jours
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