le 12 nov. 2025
Cours, Glen ! Cours !
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Retour critique – The Running Man (réal. Edgar Wright)
Edgar Wright s’attaque à The Running Man. Rien que cette phrase suffisait à faire saliver autant les fans de KING, Schwarzie que les amateurs de montage syncopé.
Fallait-il dépoussiérer ce délire télévisuel dystopique des années 80 ? Wright dit oui, mais à condition d’y injecter sa folie pop et son sens de la mise en scène chorégraphiée au millième de seconde.
Résultat : un tour de manège jubilatoire où la satire court aussi vite que les protagonistes.Le film s’ouvre comme une pub pour un réseau social du futur : tout est clignotant, saturé, addictif. Puis, très vite, le chaos s’installe : la télé a remplacé la justice, le public vote la mort en direct, et notre fugitif (interprété par un John Boyega plutôt meilleur acteur que Schwarzenegger) devient malgré lui la star d’un show meurtrier.
Là où la version de 1987 se contentait d’exploser de la testostérone, Wright, lui, mitraille les écrans : split screens, ruptures de rythme, inserts absurdes — du pur artisanat wrightien.On retrouve la patte de Baby Driver dans la gestion du tempo, celle de Hot Fuzz dans l’ironie sociale, et le vernis de Last Night in Soho dans le soin maniaque de la direction artistique.
La mise en scène carbure à l’adrénaline, chaque plan pulse avec la musique. C’est violent, drôle, et étrangement lucide sur notre époque, où tout le monde veut survivre au prix de quelques likes.
Évidemment, tout n’est pas parfait : Wright en fait parfois trop, se regarde filmer, et multiplie les clins d’œil comme un DJ qui veut prouver sa culture.
Mais quand la caméra tourne autour du héros poursuivi en live par des drones, le spectateur jubile : c’est du grand spectacle, conscient de son outrance et heureux de l’être.
Un excellent divertissement, nerveux, visuel, pop et politique. Wright modernise The Running Man sans le trahir, et signe son film le plus furieusement actuel : la course-poursuite entre la morale et le buzz n’a jamais été aussi bien montée.
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il y a 6 jours
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