A ma grande déception, la relocalisation de l'intrigue à New-York n'apporte aucune plus-value au spectacle proposé trois ans plus tôt par Reitman fils ; ainsi, s'y rejoue à nouveau un conflit familial sur fond d'une énième chasse au fantôme belliqueux venu du tréfond des âges et déterminé une fois encore à libérer des ectoplasmes afin de réduire l'humanité à néant. La promesse d'une apocalypse spectrale et glacière - on évoque un temps une armée de morts-vivants givrés - est enthousiasmante sur le papier, mais elle ne se concrétise jamais à l'écran, les auteurs préférant se concentrer sur le vague à l'âme éprouvé par leur jeune héroïne et sa pseudo romance avec le fantôme Melody. A l'image de ce final se déroulant intégralement dans le garage de la caserne des Ghostbusters, le réalisateur Gil Kenan - auteur du scénario de Héritage et réalisateur il y a 18 ans du vivifiant Monster House - et son co-scénariste Jason Reitman ont manqué d'ambition sur cette suite pantouflarde, mièvre, bourré de facilité et gavé de "private joke".