« Santa & Cie » aura été une sacrée surprise ! Mais pas du tout dans le sens espéré... En effet, j’ai beau essayé de retourner ce film de tous les côtés, ou le mettre sens dessus dessous comme le fait Santa Claus avec sa hotte, rien de merveilleux, de féerique, ou de magique ne s’y trouve pour m’emporter, m’emballer et m’envoler à bord de ce traîneau porté par le vent... Tout d’abord, le scénario n’a rien de fluide et de léger, tout est heurté, saccadé sans qu’aucune situation ne nous fasse sourire ou rêver un minimum... Les personnages sont le plus souvent outranciers dans leur description, dans leurs agissements et Alain Chabat lui-même n’a pas l’air de croire en ce qu’il représente, l’air un peu blasé sur les bords et donc, nous aussi... au point de nous ennuyer ! C’est quand même dommage à ce niveau, et même un comble pour une comédie de cet acabit ! De plus, l’histoire est faite de rebondissements pas toujours inspirés qui se succèdent sans trop de cohérence ou de logique, comme si on avait cherché tout ce qu’il était possible de trouver dans les clichés déjà vus pour être drôle, et donc en veux-tu, en voilà... Et justement par cet empilement sans queue ni tête, ça ne fonctionne que trop rarement, mis à part quelques moments par ci, par là comme l’apparition inattendue et étonnante de Bacri ! Les deux petits Maëlle et Mathis sont les seuls à nous attendrir, tandis que même les lutins n’inspirent pas de réelle sympathie... Quant aux décors façon carton pâte de l’univers du Père Noël, là aussi ceux-ci sont loin de nous amadouer, sauf peut-être quelques jouets amusants et leur transformation, mais nous sommes à des lieues de la folie délirante de Tim Burton ! La fin nous fait certes un certain effet et quelques trouvailles nous illuminent les yeux enfin, mais c’est un peu trop tard... Noël est passé ! Le Père Noël l’a vraiment raté cette fois avec un cadeau bien trop décevant..