La malédiction des bobos parisiens

Je dois avouer que je regarde très peu de films français. Une des raisons à cela, c'est que j'ai souvent l'impression caricaturale que les films français savent uniquement parler de la vie quotidienne des bobos parisiens. Alors bien sûr, je sais que c'est un cliché, et n'importe quel amateur de cinéma français pourra sans difficulté me donner une longue listes de films français récents dont le sujet n'est pas la vie quotidienne des bobos parisiens. Quoi qu'il en soit, c'est entre autre à cause de cet apriori, qu'il soit réel ou imaginaire, que je regarde très peu de films français.


Je n'avais jamais eu l'occasion de regarder Santa & Cie que je voulais voir depuis longtemps malgré sa nationalité française pour plusieurs raisons :

1 - Alain Chabat est drôle et sympathique, et surtout, il est talentueux.

2 - J'aime beaucoup les films de Noël, même les plus nuls, c'est mon péché mignon.

3 - C'est un film fantastique (au sens où la magie y est réelle) et c'est tellement rare dans le cinéma français.


Et là, après 10 premières minutes très réussies et très créatives dans le pays du Père Noël, c'est le drame ! On se retrouve directement dans le sempiternel appartement de bobo parisien, avec la sempiternelle vie de quartier parisienne, et la sempiternelle vie de famille des bobos parisiens.

Incroyable...pour un film fantastique de Noël !!! On en finirait pas croire que le cinéma français est victime d'une malédiction. Ce n'est pas de la faute des auteurs ou des producteurs : c'est une malédiction qui s'impose à eux sans qu'ils s'en rendent compte. La malédiction des bobos parisiens.


Le cinéma français n'a pas besoin de plus de financement ou de choix plus neutres du CNC, non, le cinéma français a besoin d'un exorcisme ! Voilà la solution pour sauver le cinéma français ! Un exorcisme pour le libérer de la malédiction des bobos parisiens !


Enfin bon, je ne penserais sans doute pas toutes ces bêtises si le film était drôle. Malheureusement, ce n'est pas le cas, c'est juste pas drôle. Quelle déception pour un film d'Alain Chabat.

Shaigan
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le 7 nov. 2025

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