Julianne Moore contre le reste du monde
Comment résister au charme de la belle américaine (devenue britannique) quand elle incarne avec tant de véhémence et d'esprit ses personnages ? Dans ce film qui se déroule dans les années 50/60/70, aux saveurs inégales, elle comprend parfaitement la subtilité de son rôle qui flirte avec beaucoup de facettes. L'histoire d'une mère superficielle, Barbara, abandonnée par son compagnon, malheureuse, qui va entretenir toute sa vie une relation très ambiguë avec son fils, Tony, homosexuel, interprété par Eddie Redmayne.
Un film qui laisse de curieuses appréciations dans la tête. Un malaise évident quand on voit le parcours de cette mère dont le destin funeste va finir de nous achever. L'histoire est boiteuse malgré l'interprétation percutante de la belle Julianne Moore. On ne sait sur quel pied danser, "Savage Grace" se cherchant au fil de sa narration. La fin est bâclée car les événements s’enchaînent rapidement, laissant un peu le spectateur sur sa faim, lui qui a attendu près d'une heure avant que les choses dérapent réellement. Un peu décevant, mais le film trotte dans l'esprit quelque temps encore après l'avoir vu. Un bon point.
Tirée d'une histoire vraie, l'oeuvre n'arrive pas à se démarquer et l'ensemble du film tient sur la seule interprétation du duo principal. Puis, petit bémol, Barbara semble avoir la même tête après plus de vingt ans. Julianne Moore est donc éternellement délicieuse, c'est bon à savoir.