Il est taillé par ici, il recoupera par là

Nous voilà en 2008, Darren Lynn Bousman n'est plus aux manettes de la saga, nous ayant laissé un excellentissime Saw IV derrière lui. Avait-il mieux à faire ? Voulait-il passer à autre chose ? Ou les producteurs l'on remplacé à cause des retards qu'il prenait sur les précédents tournages ?
Aucune idée et on s'en cogne...


C'est donc au tour de David Hackl, habitué de la saga puisqu'il en est le chef décorateur depuis le second opus, de prendre les choses en mains.
Il faut constater que Hackl, qui comme Wan et Bousman avant lui, réalisait son premier film avec un Saw, n'est pas le plus ambitieux des trois, loin de là. En effet, celui qui est excellent pour ce qui s'agit des décors, ne sert ici qu'une pâle copie de mise en scène. Pas que la réalisation ou le film soit mauvais, nullement, car j'adore toujours autant les épisodes, mais il faut avouer qu'il ne cherche pas à repousser les limites comme pouvait le faire Bousman, notamment via ses superbes transitions.
Un cinquième opus plus classique, techniquement en tout cas, car le monteur qui officie depuis le premier Saw fait toujours aussi bien son taf, à rendre tortueux et captivant ces histoires morbides. Quant à la photographie, bien qu'il s'agisse également du même chef op, elle change clairement, adios les couleurs vives et limite psychés, ainsi que le grain d'image pour verser dans des teintes tantôt froides tantôt chaude. Une image moins criarde et plus léchée certes mais qui enlève un peu de la magie qu'on avait depuis le début de la saga. D'ailleurs ce n'est pas celui où la haute définition est le mieux ressenti.


Rien d'alarmant non plus quand scénaristiquement ça se tient toujours autant, bien que l'histoire de Jigsaw devient de plus en plus dingue et brodée à chaque épisode, elle reste cohérente et bien pensée. Tout comme ce nouveau jeu mis en place par le complice de feu John Kramer. Jeu ramenant plusieurs fois au chiffre 5, comme l'épisode, ou V visuellement lors du premier piège de groupe.
Une sorte de Saw II bis, un groupe devant survivre d'un côté, un flic obsédé par le tueur de l'autre. Peut-être pas le plus sensationnel au niveau de l'histoire et du twist final, mais un volet énergique qui ne perd pas de temps, aux décors bluffants, aux pièges encore une fois jouissifs et dérangeants, qui diverti grandement et réserve son lot de surprises.


En bref, une relève qui semble au pied levé, mais qui fait ce qu'on lui demande, dégoûter et exciter.

-MC

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5

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