Notre héroïne A † est amoureuse de B qui est amoureux de C dont le mariage est dans une mauvaise passe et qui est la meilleure amie de A. Si on ajoute que D est amoureux de A, on a un tétraèdre amoureux tout à fait basique et standard.
Le comportement des hommes dans ce film m’exaspère et justifie que je ne mette pas la moyenne (je parle de D et surtout de B, mais pas du beau-père de A qui est très secondaire). Ils jouent les amoureux transis à répéter leurs sentiments et leur obsession, ainsi que la détresse dans laquelle nos héroïnes les mettent en tentant de maintenir une distance. Plus précisément, ils leur répètent leur attraction de façon stérile puisqu’elles sont déjà au courant, et ils tentent de les toucher, de leur caresser le visage et de s’approcher, envahissant ainsi doucement leur espace vital pour plus facilement tenter de leur arracher un baiser.
J’ai vu Rushmore la veille, qui traîte beaucoup mieux le sujet de la passion — en nous montrant des personnages qui les dominent et les apprivoisent, et qui finissent par trouver un équilibre viable.
La mère m’insupporte (mais ça c’est voulu). J’aurais aimé en savoir plus sur le passé de A. Les costumes de certains personnages féminins appartiennent clairement à un autre temps.
Bref. J’ai un petit curseur dans ma tête qui mesure l’estime que je porte à l’œuvre de Woody Allen. Et je le baisse un peu à chaque fois que je découvre un de ses films.
Note pondérée : 5,6.
† Mon ennui m’a fait oublié les noms des personnages, ma déception ne me donne pas envie de les chercher sur wikipédia.