Seul sur l'Océan Pacifique par Coulis
Amateurs de Vendée-Globe, tenez-vous bien. Cette bizarrerie dans la filmographie du très sage Ichikawa s’inspire d’un fait réel (comme quoi déjà…) : Kenichi Horie, jeune japonais d’une vingtaine d’années décide de quitter le suffocant foyer familial d’Osaka en traversant l’océan pacifique jusqu’à San Fransisco. Hélas dans les années soixante, la législation nippone interdit aux petits navires de s’aventurer hors des eaux nationales (loi remontant à l’ère Tokugawa en fait). Contre l’avis de sa famille, le jeune homme entame son long périple qui lui demandera beaucoup de larmes, un peu de sueur et pas trop de sang…
Un petit film sympathique organisé sous forme d’odyssée maritime avec des petits flash-back retraçant l’univers du quel l’homme tente de s’échapper. La tension (dramatique ou émotionnelle) tend à être évacuée par un humour omniprésent, souvent amené par les monologues du héros durant son long périple. Étrangement, les meilleures scènes impliquent la présence d’un regard venant stopper cette solitude comme un paquebot américain, des avions de reconnaissance et bien sur l’arrivée à San Francisco sans passeport et sans aucune connaissance de l’Anglais. On ne peut que lâcher un sourire lorsque seul sur pont, seul au milieu de l’océan, le jeune rebelle hésite à se déshabiller et préfère retourner dans la cabine par pudeur. Gêné par la caméra ?