Ridley Scott : Seul libre arbitre ?

Après avoir évoqué les origines de Alien, le huitième passager [1979] dans Prometheus [2012], dont la qualité de l’œuvre demeure hélas discutable, Ridley Scott nous embarque à nouveau dans un long-métrage de science-fiction avec Seul sur Mars [2015].

Malgré quelques appréhensions à l’idée de passer deux heures et vingt minutes avec un protagoniste [Matt Damon] seul sur une planète désertique, l’action demeure omniprésente.

Les effets spéciaux n’ont rien à envier au réalisme de Gravity [2013] d’Alfonso Cuarón, et on appréciera particulièrement les séquences à bord du vaisseau spatial Hermès, en présence de l’efficace Jessica Chastain dans le rôle de commandante de bord.

Seul sur Mars est un long-métrage intelligent, instructif et palpitant. Néanmoins, là où Ridley Scott déçoit : c’est en ajoutant à l’œuvre un humour inapproprié à la science-fiction.

Ce grain de folie germant dans Prometheus, s’accentue avec Seul sur Mars.

Choix personnel de Ridley Scott, ou intérêt financier dont l’objectif serait de conquérir un large public ?

Pour ma part, ces touches d’humour ont pour effet de dédramatiser le contexte oppressant, et par conséquent de déséquilibrer l’intensité de l’œuvre.

Cette légèreté étant probablement amplifiée en version française […].

Pour cette raison, je considère le long-métrage Seul sur Mars comme inférieur à Interstellar [2014] de Christopher Nolan [avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway et Jessica Chastain], œuvre dédiée aux véritables passionnés de science-fiction.