Si vous vous demandez pourquoi ce titre de "Shark ", Wi Ha-Joon le dira lui même à un moment dans le film. Basé sur le webcomic « Shark » écrit par Woon, ce film n'est pas là pour enfiler des perles : 80% du temps est consacré à la baston la plus basique. Oui on est avant tout dans un film pur action et qui se le revendique. On a aussi un effet huit affirmé, puisque la majeure partie de l'histoire va se dérouler dans l'enceinte d'une prison. Ne vous attendez pas non plus à des folies ou un suspense insoutenable. On est presque dans une environnement édulcorée de toute réalité. Une prison comme ça en Corée du Sud? j'en doute fort. On se croirait presque dans les années 60. Ce film est tout sauf compliqué; tu peux éteindre ton cerveau et te laisser guider....ou pas.


Cha Woo-Sol(Kim Min-Suk) a été victime de harcèlement au Lycée de la part de Bae Seok-Chan(Jung Won-Chang), un champion de boxe junior, et accessoirement psychopathe notoire. Il a changé d'établissement, mais celui ci a été transféré et se retrouve au même endroit et les brimades continuent de plus belles. En voulant défendre une camarade, il se rebelle et plante un stylo dans l'œil droit de Seok-Chan. Condamné pour tentative de meurtre à trois ans de prison, il est alors transféré dans un établissement pénitentiaire où il va faire une rencontre inattendue: Jung Do-Hyun(Wi Ha-Joon), ancien champion de MMA invaincu en combat, purge une longue peine pour s'être fait justice en tuant les meurtriers de sa mère et de sa jeune sœur qui s'étaient introduits chez lui. Se prenant d'affection pour Woo-Sol, Do-Hyun va l'entrainer et l'aider à dépasser ses limites. Pendant ce temps là, Seok Chan est devenu une brute sans foi ni loi qui finit par bosser pour le mafieux local Hyun Woo Young(Lee Hyun Wook), lui aussi un as du combat. Seok Chan attend patiemment la sortie de Woo-Sol pour se venger et lui régler son compte.


Le scénario est assez simple, ne vous attendez pas non plus à de la profondeur dans l'écriture, du suspense et du rebondissement, on est pas là pour ça de toute façon. Ici la mission première est de distribuer les parpaings dans la gueule, et de ce coté là on va être servi. Oubliez aussi toute logique, pas la peine de vous torturer le cerveau pour rien. Woo-Sol est un gentil garçon, genre bichon maltais qui voudrait se transformer en Pitbull pour ne plus passer pour la victime facile du quartier. Après s'être fait mettre à l'amende par les deux guignols de la prison, il va aller chercher refuge auprès de Do-Hyun comme une hyène apeurée. Celui- ci à l'instar de Maître Yoda de Star Wars ou de Maître Miyagi de Karaté Kid va entreprendre sa formation. D'ailleurs à un moment, il lui dira la phrase célébré :" N'essaie pas ,fais le".(pour éviter le plagiat peut être, "ou ne le fais pas" à été gommé). Bref, les conseils et l'entrainement du boss vont payer, et en quelques mois, Woo-Sol va accumuler plus d'expérience que JCVD dans Kickboxer et en partant de zéro. Quel homme!


A un moment Do-Hyun va être transféré...J'ai presque pleuré, tu m'étonnes c'est le seul acteur connu dans le film. Bref je ne vous ferais pas l'affront de tout vous raconter, mais on se doute bien comment ça va se terminer: Woo-Sol va épouser la fille du directeur et ils iront élever des chèvres dans le Mercantour...Mais qu'est ce que je raconte comme conneries moi? Non, il va y avoir de la "bromance" monté de toute pièce, car le bien triomphe toujours du mal, même en prison, car le mal c'est pas bien (devise viking). Bien que les dialogues aient été écrits sur un coin de table, notre petite bande de pieds nickelés parvient à être attachante à défaut d'être crédible. Par contre on est pas dans un film où des thèmes comme la violence scolaire ou le harcèlement vont être évoqués. Comme le disaient Dubosc et Semoun dans le sketch des vigiles, des petites annonces, c'est "la bagarre!" En fait Shark: The Beginning ressemble plus à un téléfilm qu'à un film, parce que le peu de pognon qui devait rester à dû passer dans le cachet de Wi Ha-Joon. Il assure sa présence par son charisme.


Pour conclure, je dirais que si tu te fous de l'intrigue qui tient sur une feuille de PQ, et que le petit message qui t'incite à te transformer en vrai bonhomme et plus en fragile ou en PNJ, ça se regarde. Et puis Kim Min-Suk a quand même de la prestance. Il est certes petit, mais il dégage quelque chose pour l'avoir vu jouer ailleurs. Il a vraiment du talent. Alors je vois déjà d'ici les fans du webcomic entrain de me jeter des pierres. Désolé les gars (j'inclus les filles je ne suis pas sectaire), moi je ne juge que ce que je vois et j'en ai rien à cirer du reste. Le petit final qui rappelle un duel au soleil est quand même trop vite expédié, ça méritait mieux surtout pour un film aussi long. Du travail un peu bâclé, c'est un peu dommage. On voit que l'ensemble a manqué de moyens vu la pauvreté des décors et de la réalisation. Mais visiblement la chaine a été contente du résultat, puisque une suite à peine un peu plus longue a vu le jour mais en format mini K-drama en 2024.


Ma critique sur Shark the Storm: ICI

Kim-Kaphwan
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Créée

le 16 oct. 2025

Modifiée

le 17 oct. 2025

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