Spoiler : Mon avis sera bourré de pléonasmes

Qualifier "The Shining" de chef-d'œuvre c'est quasiment un pléonasme, tant le sujet a déjà été analysé, disséqué et traité dans ses moindres recoins. Un film absolument vecteur de bon nombre de réutilisations contemporaines (Spielberg traite la majeure partie de l'un de ses easter-egg de Ready Player One - 2018 - au sein de l'hôtel de Shining) et qui n'aura eu de cesse à passionner les spectateurs du monde entier. Effectivement, Shining est à montrer dans toutes les écoles de cinéma puisque la maestria avec laquelle Kubrick provoque cette montée en tension est cultissime à souhait. Les très longues stases contemplatives des intérieurs de l'hôtel rendent toutes compositions visuelles profondément anxiogènes.

Le réalisateur fait perdurer un malaise, malignement exécuté grâce à d'impressionnantes ruptures de tonalités disséminées dans le film. On regarde Shining comme on lit un livre d'épouvante composé de plusieurs chapitres. Et Nicholson, dans le rôle du génial Jack Torrance, livre une performance dantesque, à tel point que beaucoup de monde cherchent à s'en inspirer. Shining est véritablement l'œuvre qui a redonné un allant cathartique et artistique au cinéma d'horreur, loin de beaucoup de produits formatés du cinéma horrifique actuel.