Viens jouer avec nous, Danny. À jamais…
Jack est un écrivain avec le syndrome de la page blanche qui est embauché pour garder un hôtel reculé pendant l’hiver.
L’accent n’est pas mis sur le shining, le pouvoir télépathique de l’enfant, comme le laisse entendre le titre, mais sur l’aliénation graduelle d’un individu. On s’égare sans cesse dans ce métrage : dans cet hôtel spacieux, dans ce dédale imposant et dans la psyché des personnages. Stanley Kubrick fut tellement perfectionniste qu’il se montra cruel envers Shelley Duvall pour la pousser véritablement dans ses retranchements, mais cette attitude aurait également provoqué des troubles mentaux. J’encense rarement la performance d’un acteur car c’est un lieu commun béjaune, voire une lapalissade, mais ici, je loue volontiers les prestations du binôme d’interprètes tant elles sont exceptionnelles et riches en toquades. Sans oublier, le miston qui est admirablement inquiétant, surtout lorsqu’il converse avec son auriculaire. La fin est vraiment sensationnelle car elle laisse libre cours aux élucubrations les plus farfelues.