Il y a eu beaucoup d'histoire sur un home qui devient une femme. L'inverse est beaucoup plus rare et c'est dommage.


Alors, on va le dire tout de suite, c'est pas toujours cohérent et niveau discours, c'est un peu maladroit puisque l'auteure semble penser qu'avoir un chibre signifie qu'on bande dès qu'on voit une femme et que les sentiments homosexuels ne seraient donc pas liés à la sexualité basique. Je doute que ce furent là les intentions de l'auteur au vu du sujet, mais c'est comme ça qu'on interprète le comportement de l'héroïne qui se voit en rut dès qu'elle croise une paire de jambes féminines.


Mais bon, pour le reste c'est très très drôle ! Le délire est poussé très très loin, je ne m'attendais vraiment pas à ce que l'héroïne passe par toute cette découverte, c'est carrément trash par moment, plus trash qu'un paquet de film racontant le même genre de concept (l'homme devient femme, l'ado devient adulte, ...) ; c'est très plaisant quand un(e) auteur(e) se donne autant de liberté de ton. L'intrigue tient bien, on regrettera juste la dispute entre amies dont on ne voit pas trop l'intérêt. les personnages secondaires sont tous très intéressants, on en aurait voulu plus pour multiplier les confrontations gênantes. Y a pas mal de points abordés mais y en a qui manque, comme par exemple on aurait bien voulu la voir tester différents caleçons et avant ça en arriver à constater que les petites culottes ça va pas le faire (avec pourquoi pas un plan bite, merde, on voit bien l'actrice/réalisatrice à poil à la fin !


La mise en scène tient bien. C'est parfois un peu maladroit (comme la transformation de fin) mais ça reste efficace, avec une volonté de faire bouger la caméra, de proposer un peu de poésie au milieu de ces gags très crus. Le casting est très très bon ! Les deux actrices sont tout simplement excellentes, les acteurs aussi assurent bien ; Clavier est super dans ce rôle il propose des petites choses hilarantes. La BO est sympa.


Bref, une très chouette comédie ! Quelque part ça m'emmerde parce que j'essaie d'être plus sélectif dans les films que je regarde (me demandez pas les critères) vu que le temps passe, je vieillis, le risque de mourir est de plus en plus élevé... et là cette comédie que je préjugeais comme mauvaise, elle m'a fait du bien ! Comment je fais moi maintenant ?

Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 30 mai 2020

Critique lue 420 fois

2 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 420 fois

2
2

D'autres avis sur Si j'étais un homme

Si j'étais un homme
AlexandreAgnes
2

Un futanari movie qui bande mou.

En tant qu'auteurs-réalisateurs, Audrey Dana et Philippe de Chauveron (Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, Débarquement immédiat, le prochain et redouté A bras Ouverts) ont un point commun : en...

Par

le 4 mars 2017

12 j'aime

3

Si j'étais un homme
quintinleneveu
1

Critique de Si j'étais un homme par Quintin Leneveu

3 ans après son premier long métrage comme réalisatrice (le réussi "sous les jupes des filles"), Audrey Dana revient derrière et devant la caméra avec une comédie sur le genre racontant l'histoire...

le 28 févr. 2017

10 j'aime

Si j'étais un homme
Ponchiot
2

Manifeste de la mauvaise parité

La daube du mercredi n'est, cette semaine, pas seulement mauvaise. Bien entendu mal tournée, prévisible à la seconde et, malgré tout, vulgaire pour un film destiné à la revente en prime-time, cet...

le 24 févr. 2017

6 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55